Le petit secrétariat général de la Conférence des évêques suisses (CES), composé de douze personnes, fait face à de grands défis, indique un communiqué le 5 février 2015. Il doit s’adapter à de nouveaux enjeux avec les mêmes moyens financiers à disposition. Le fonctionnement et les structures du secrétariat et des organes qui s’y rattachent ont été analysés et redéfinis dans le cadre d’un développement organisationnel.
Dans ce cadre, les tâches du secrétaire général de la CES et de son adjoint ont été redéfinies. Le nouveau cahier des charges entraîne la fin des rapports de service avec le secrétaire général adjoint, Marco Schmid engagé à ce poste il y a deux ans.
Le service de communication de la CES, déjà réorganisé en 2009 et en 2013, fait lui aussi, l’objet de profonds changements. La CES souhaite luis assigner de nouvelles tâches dans le domaine des relations intra-ecclésiales, du marketing et des médias sociaux. Ce nouveau profil amène le licenciement de Simon Spengler, chargé d’information et secrétaire exécutif de la Commission pour la communication et les médias.
Les évêques remercient Marco Schmid et Simon Spengler des nombreux et précieux services qu’ils ont rendus ces dernières années à l’Eglise catholique en Suisse. «Marco Schmid a donné des impulsions durables dans le secteur de la pastorale des migrants et Simon Spengler a contribué de manière décisive à la mise sur pied des nouveaux centres médiatiques à Zurich, Lausanne et Lugano. Tous deux ont veillé à une meilleure visibilité de l’Eglise catholique et ont accompagné de nombreux projets dans différentes commissions», conclut le communiqué. (apic/com(mp)
Encadré
Marco Schmid était au service de la CES depuis octobre 2008, date à laquelle il a pris la charge de directeur de «Migratio». La Commission de la Conférence des évêques suisses (CES) pour la pastorale des migrants de langue étrangère, s’est dans la foulée installée à Fribourg en 2009. Depuis janvier 2013, il occupait le poste secrétaire général adjoint de la CES.
Agé aujourd’hui de 39 ans, Marco Schmid a obtenu son certificat de maturité fédérale à l’école cantonale de Beromünster, dans le canton de Lucerne. Il a étudié le droit à l’Université de Fribourg, où il a obtenu une licence bilingue «utriusque iuris» – en droit séculier et en droit canon – avant de se tourner vers la théologie. Des études théologiques à Fribourg, Francfort et Rome lui ont aussi donné de bonnes connaissances des différentes mentalités ecclésiales et des réalités de l’Eglise dans le monde.
Encadré
Le journaliste et théologien, Simon Spengler avait été engagé au poste de secrétaire exécutif de la Commission pour la communication et les médias au début 2010. Agé de 53 ans, il habite Schmitten, dans le canton de Fribourg. Ayant passé sa jeunesse en Allemagne, il a étudié la théologie à Fribourg, en Suisse, où il a obtenu une licence. Il s’est ensuite tourné vers le journalisme, et est devenu rédacteur du «Berner Pfarrblatt», responsable du cahier magazine au «SonntagsBlick», correspondant au Palais fédéral du «SonntagsBlick» puis du «Blick» avant de rejoindre la CES.
En août 2013, Simon Spengler répondait aux questions de l’apic dans une longue interview. Il relevait notamment : «Moi, je suis une tête de mule allemande, j’ai l’habitude de ne pas facilement abandonner. La question n’est pas de savoir combien de temps je peux supporter de travailler pour la CES, mais combien de temps la CES peut me supporter. J’étais dès le départ conscient que je devrais faire face à quelques résistances.»
Encadré
Contrairement à ce qu’affirme le président de la Commission des médias, le conflit entre Simon Spengler et l’évêché de Coire, n’est pour rien dans la décision de la Conférence des évêques suisses, a tenu à préciser l’évêque des médias, Mgr Alain de Raemy. «L’évêque de Coire et son auxiliaire ont même été les derniers informés et les premiers surpris. Leur innocence dans cette affaire est absolue.» Quant aux conditions matérielles du départ de Simon Spengler et de Marco Schmid, elles «sont bonnes et ouvertes à tous leurs besoins particuliers», note Mgr de Raemy qui reconnaît cependant «le choc moral et le souci pour la recherche d’un nouvel emploi».(apic/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/deux-licenciements-a-la-conference-des-eveques-suisses/