Brasília, 31 janvier 2015 (Apic) Les opérations de contrôle destinées à lutter contre le travail esclave ou dans des conditions analogues à l’esclavage ont permis, en deux décennies, de libérer 47’000 personnes, tant en milieu rural qu’au sein d’entreprises.
C’est ce que révèle les chiffres de la Division de Contrôle pour l’Éradication du Travail Esclave, publiés par l’agence de presse «Agencia Brasil». Ces chiffres ont été établis à partir de 1995, lorsque le pays à restructurer son système de lutte contre le travail esclave contemporain. Ils sont le fruit, sur vingt ans, de 1’724 opérations dans 3’995 propriétés et ont donné lieu à des sanctions financières dont le montant global dépasse 92 millions de reais (31,5 millions de CHF).
En 1995, le Brésil a en effet reconnu l’existence et la gravité du travail esclave et a implanté des mesures structurelles pour combattre ce problème, comme la création d’un groupe d’intervention mobile et l’adoption de sanctions administratives et criminelles à l’égard d’entreprises et de propriétaires terriens pris en flagrant délit.
Vingt ans après, outre les résultats jugés positifs y compris par les acteurs de la société civile, c’est la nature du travail esclave qui retient l’attention de ceux qui sont justement chargés de l’éradiquer. «Un des facteurs étonnants du travail esclave est l’évolution progressive de ce type de crime, des zones rurales vers les villes», explique Alexandre Lyra, chef de la Division d’Intervention pour l’Éradication du Travail Esclave, au sein du Ministère du Travail.
Un exemple? «L’an passé, nous avons libéré onze membres d’équipage d’un bateau de croisière qui étaient soumis à des journées épuisantes. Nous sommes aujourd’hui confrontés à des situations semblables dans le secteur de la construction civile qui, en 2013, a représenté le secteur d’activité le plus touché». (apic/jcg/bb)
Bernard Bovigny
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