Nairobi, 30 janvier 2015 (Apic) Le Bureau du procureur général du Kenya a imposé de nouvelles dispositions réglementaires sur les organisations religieuses et leurs dirigeants. Elles permettront de mieux contrôler leurs activités, a rapporté le 29 janvier 2015, le journal en ligne www.sabahionline.com, spécialisé sur la Corne de l’Afrique.
En novembre dernier, le procureur général Githu Muigai avait ordonné la suspension, pour une durée indéterminée, de l’enregistrement de nouvelles sectes religieuses dans le pays, à la suite de plusieurs cas d’arnaques, rapportés par les médias locaux. Par la suite, une nouvelle loi, élaborée en décembre, ordonne aux responsables religieux et administrateurs d’organisations religieuses de se faire enregistrer auprès des autorités sous peine de voir leurs agréments annulés, a déclaré le greffier adjoint chargés sociétés, Joseph Onyango.
Selon lui, les nouvelles règles obligent les chefs religieux à obtenir des certificats d’autorisation de la Direction des enquêtes criminelles (CID) et de l’éthique, et de la Commission anti-corruption (EACC). En outre, toutes les organisations religieuses doivent produire des déclarations fiscales annuelles.
Les prêtres, imams et agents administratifs des établissements religieux devront fournir une série de documents d’identité. Ils devront prouver également leurs compétences professionnelles pour exercer légalement. Ils devront fournir, en plus, la liste et le lieu d’implantation de leurs institutions religieuses, ainsi que la liste des dirigeants et administrateurs associés à chaque annexe, et d’autres organisations affiliées. Les missionnaires et prédicateurs étrangers devront obtenir une lettre de recommandation de leurs ambassades respectives et un permis de travail au Kenya.
«Nous avons été contraints de prendre ces mesures strictes, après le tollé soulevé dernièrement sur la manière dont certains chefs religieux ont profité de leurs fidèles, en les escroquant de leur argent durement gagné, en échange de miracles», a souligné Pour Joseph Onyango. Il a ajouté que «d’autres chefs religieux utilisaient leurs institutions religieuses et les saintes écritures pour endoctriner des disciples avec une idéologie extrémiste». (apic/sabahi/ibc/bb)
Bernard Bovigny
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