Le Comité d’Erkingen veut faire interdire le port du voile intégral et la dissimulation du visage dans l’espace public. Il a lancé une initiative populaire en ce sens au niveau fédéral. Le texte est similaire à celui approuvé l’an dernier au Tessin et calqué sur la loi française.
En 2009, l’organisation avait obtenu l’interdiction de la construction des minarets en votation fédérale, malgré l’opposition de la presque totalité de la classe politique.
L’initiative réclame l’interdiction de «la dissimulation du visage pour quelque but que ce soit, aussi bien celle ayant un objectif criminel que celle étant motivée par des raisons religieuses».
Surfant sur la vague islamophobe, le Comité d’Egerkingen va déposer prochainement le texte à la Chancellerie fédérale. La récolte des signatures devrait débuter au printemps. On ignore pour l’instant s’il pourra compter sur le soutien formel de l’UDC.
En septembre 2013, les citoyens tessinois ont approuvé à 65,4% une initiative réclamant l’interdiction de se dissimuler le visage dans la rue, les parcs et les transports publics. La burqa et le niqab ne sont pas désignés explicitement. En novembre, le Conseil fédéral a estimé que l’interdiction tessinoise ne viole pas le droit fédéral. Il l’a toutefois jugée inopportune. Cette interdiction est très similaire à celle prévue par la loi française que la Cour de Strasbourg a jugée compatible avec la Convention européenne des droits de l’homme, en particulier la liberté religieuse. (apic/ag/mp)
Maurice Page
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