L’organisation, active dans les domaines de la politique de l’asile et de la migration, du racisme et des droits humains, réagit ainsi au fait que la Suisse continue à renvoyer des demandeurs d’asile vers l’Italie, dont des familles avec des enfants, lorsqu’ils y ont été enregistrés conformément au Règlement Dublin II. Et ce, malgré la décision de la Cour européenne des européenne des droits de l’homme (CEDH).
«Il est évident que l’Italie ne peut plus faire face aux arrivées de requérants d’asile par la Méditerranée», explique Hilmi Gashi, co-président de Solidarité sans frontières. Selon le HCR, à la fin juin 2014, 76’263 réfugiés vivaient en Italie, ainsi que 22’000 demandeurs d’asile. Selon les chiffres officiels italiens, seules 18’765 places sont à disposition dans les SPRAR (Système de protection pour demandeurs d’asile et réfugiés) et 6’006 places dans les CARA (Centres d’hébergement pour requérants d’asile).
Si on y ajoute les quelque 87’000 réfugiés arrivés en Italie pendant la première moitié de 2014 et qui, selon le Règlement Dublin II, devraient y rester, il manque alors des dizaines de milliers de places.
«Aujourd’hui déjà, en Italie, un grand nombre de migrants doivent vivre dans la rue, sans assistance aucune. S’ajoutent à cela des milliers de nouveaux venus chaque semaine, qui auraient besoin de places supplémentaires en Italie, si on appliquait les accords Dublin à la lettre», ajoute Pauline Milani, co-présidente de SOSF. La pétition s’adresse au Conseil fédéral et au Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) et demande un arrêt immédiat de tous les renvois vers l’Italie.
Cette pétition peut être signée en ligne sur le site www.stoprenvois.ch. Elle constitue le cœur d’une campagne de trois mois, pour laquelle d’autres organisations sont invitées à participer, soulignent Pauline Milani, Hilmi Gashi et Amanda Ioset, secrétaire politique de SOSF. (apic/com/be)
Jacques Berset
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