Les questions qui surgissent devant la fin de la vie humaine sont toujours vécues de manière personnelle et unique, note le communiqué de l’EPUdF. «La vie, reçue de Dieu, prend sa pleine signification selon le cadre relationnel dans lequel elle s’inscrit; elle n’est donc pas sacrée en soi. La perception de la dignité est légitimement diverse.
Pour les protestants français, la loi doit offrir un espace permettant l’expression de la liberté de conscience du sujet, assumant son choix singulier, en lien avec ses proches et la société. La médecine devrait mieux accompagner et contribuer à ce que chacun puisse «rester vivant jusqu’à la mort».
Comme le souligne cette proposition de loi, la culture palliative doit être fortement encouragée en France, notamment chez les professionnels de la santé. L’EPUdF dit oui également à la sédation profonde et continue, à la demande de la personne si elle est consciente ou en fonction de ses directives anticipées si elles existent. Si la personne est inconsciente, dans des cas précisément prévus.
Le statut des directives anticipées doit être amélioré et renforcé. «Ce sont là de nécessaires moyens pour que les femmes et les hommes de notre pays disposent mieux, et de manière plus apaisée, de leur vie jusqu’à son ultime moment», estiment les protestants.
Au»«delà de ces propositions, la réflexion et le débat doivent se poursuivre quant à l’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie incurable, qui désirent mettre un terme à leur vie. Dans cette situation, elles se trouvent presque toujours enfermées dans un isolement tragique. Pour les protestants, prendre en compte cette réalité, notamment chez les personnes âgées, lutter contre la solitude, y faire face ensemble, sont autant d’étapes dans les progrès à faire. (apic/com/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/france-les-protestants-favorables-a-la-loi-sur-la-fin-de-vie/