Kinshasa, 22 janvier 2015 (Apic) Le cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, en république Démocratique du Congo (RDC), a ordonné la fermeture, jusqu’au 26 janvier, de toutes les écoles catholiques de la ville, à cause des violences politiques dans le pays.
Cinq personnes, selon le gouvernement, 28, selon les organisations de la société civile, ont étés tuées le 21 janvier dans les violents troubles qui ont suivi l’examen, par le sénat, d’une révision de la loi électorale. La nouvelle loi stipule que la liste électorale doit être actualisée selon l’évolution démographique et l’identification de la population. Les opposants estiment que faire du recensement un préalable aux prochaines élections, les retarderait et risquerait de conduire à la prolongation de facto du mandat du président Kabila au-delà de 2016.
Pour protester contre cette révision, des partis d’opposition avaient appelé la population à descendre dans la rue. Des commissariats, des bus et une mairie ont été incendiés dans le cadre des manifestations. Des étudiants ont érigé des barricades et brûlé des pneus. Des pillages et des coups de feu ont également été signalés.
Dans un communiqué, le cardinal Monsengwo a condamné les violences, et appelé les hommes politiques du pays, à «ne pas marcher sur le sang des Congolais». Il a rappelé son opposition à toute révision constitutionnelle et à toute modification de la loi électorale.
Le prélat a fustigé le recours à la force utilisée pour réprimer les manifestations. «Arrêtez de tuer votre peuple», a-t-il lancé aux forces de l’ordre et à aux autorités. (apic/ibc/com/rz)
Raphaël Zbinden
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