L’édifice fera place à des logements sociaux et des parkings
Paris, 12 mars 2014 (Apic) La petite église catholique gallicane Sainte-Rita, dans le 15e arrondissement parisien, sera démolie. Le tribunal administratif de Paris a rejeté, le 11 mars, le recours déposé par l’association de défense de Sainte-Rita contre la démolition et, par conséquent, l’expulsion des paroissiens, rapporte le quotidien français Le Monde.
En lieu et place de l’église de style néogothique seront construits une vingtaine de logements sociaux et des parkings. Les occupants ont six mois pour quitter les lieux.
«Un drame pour les nombreux fidèles qui parcourent des centaines de kilomètres, chaque dimanche, accompagnés de leur chiens, chats, oiseaux, lapins ou furets pour se rendre à Sainte-Rita: la paroisse est l’une des rares, en France, à permettre la présence des animaux de compagnie durant l’office», indique Le Monde dans un dossier signé Camille Bordenet.
Chaque premier dimanche de novembre, lors de la messe de Saint-François d’Assise, patron des animaux, un millier de fidèles se rend à Sainte Rita pour faire bénir leurs compagnons quatre ou deux pattes. Outre les habituels chiens, chats ou moutons, des lamas, dromadaires, zèbres, perroquets, singes et même tigres y ont été bénis par Mgr Dominique Philippe, archevêque catholique gallican de Paris qui officie depuis vingt-neuf ans à Sainte-Rita, dans cette communauté qui n’est pas placée sous l’autorité du Saint-Siège.
Les ennuis de la paroisse gallicane ont commencé il y a deux ans lorsque le propriétaire de l’époque, l’association cultuelle des Chapelles catholiques et apostoliques, a entamé une procédure d’expulsion des occupants, rapporte Le Monde. Il a résilié le bail accordé à la communauté, avant de vendre le lieu à un promoteur immobilier de Nantes. Le bâtiment, non classé, est jugé sans intérêt patrimonial ou architectural par la commission du Vieux Paris. Le permis de démolir est alors délivré.
Le maire du 15e arrondissement, Philippe Goujon (UMP) s’est toujours positionné contre la démolition, au nom de la protection du patrimoine culturel du quartier. «Cette église néogothique est un marqueur de l’identité du quartier, je ne comprends pas qu’on puisse vouloir y construire des logements sociaux à la place», a-t-il déclaré au Monde
L’association Paroisse Sainte-Rita va poursuivre la lutte en tentant de racheter l’édifice, et si les dons personnels ne suffisent pas elle fera appel à des fondations.
Une manifestation de soutien rassemblera fidèles et animaux le 15 mars sur le parvis de l’Hôtel de ville. (apic/lemonde/bb)
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