Rome: Le célibat des prêtres n’est pas un dogme, rappelle le ›No 2' du Vatican

La question peut être discutée

Rome, 11 septembre 2013 (Apic) Pour le futur secrétaire d’Etat du Saint-Siège, Mgr Pietro Parolin, le célibat des prêtres peut être discuté car il n’est pas un dogme mais une tradition ecclésiastique. A ses yeux, cette question récurrente dans l’Eglise représente un «grand défi» pour le pape François.

Dans une interview publiée par le quotidien vénézuélien El Universal et reprise le 11 septembre 2013 dans la presse italienne, Mgr Parolin relève que le célibat sacerdotal a été mis en place et institutionnalisé dès les premiers siècles de l’Eglise. Cet effort souligne-t-il, doit être considéré. Aussi, à ses yeux, on ne peut pas «simplement dire qu’il appartient au passé». Mais face à l’évolution de certaines situations, poursuit-il, et notamment la raréfaction des vocations, il faut se montrer attentifs, pour saisir les ‘signes des temps’.

«C’est un grand défi pour le pape, car il possède le ministère de l’unité», estime le prélat. Et Mgr Parolin de poursuivre : «On peut parler, réfléchir, approfondir sur ces sujets, qui ne concernent pas la foi définie, et penser à certaines modifications, mais toujours au service de l’unité et selon la volonté de Dieu».

Question de discipline

Le célibat des prêtres fait partie de la discipline ecclésiastique, mais n’est pas un point de doctrine. Les Eglises orientales fidèles à Rome ne l’appliquent d’ailleurs pas nécessairement. Les prêtres mariés n’y peuvent toutefois pas accéder au rang d’évêque. De même, les prêtres anglicans désireux de revenir dans la pleine communion avec Rome peuvent le faire, même s’ils sont déjà mariés, dans le cadre des ordinariats mis en place par Benoît XVI.

Pourtant, lorsqu’en 2006, le cardinal brésilien Claudio Hummes, grand ami de Jorge Mario Bergoglio, qui venait d’être nommé préfet de la Congrégation pour le clergé, avait évoqué de possibles évolutions, des déclarations gênées du Vatican avaient suivi pour rattraper ses propos. Quelques mois plus tard, à son arrivée à Rome, le nouveau chef de dicastère avait dû lui-même revenir sur ses déclarations. La question du célibat des prêtres «n’est pas à l’ordre du jour des autorités ecclésiastiques», avait-il noté. Il avait néanmoins rappelé que, «dans l’Eglise, il a toujours été clair que l’obligation du célibat pour les prêtres n’est pas un dogme, mais une norme disciplinaire».

De fait, il semble peu probable que le pape François souhaite s’attaquer à ce sujet, du moins dans un premier temps, au vu de l’ampleur des chantiers à gérer en ce début de pontificat. A titre personnel, il est convaincu de la valeur du célibat sacerdotal et selon des propos tenus lorsqu’il était encore archevêque de Buenos Aires, si l’Eglise venait à revoir cette norme, cela ne serait pas à cause du manque de vocations, mais il s’agirait d’un «problème culturel en un lieu spécifique». (apic/imedia/mm/mp)

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