Rome, 7 septembre 2013 (Apic) Quelque 70 000 fidèles, selon les premières estimations du Bureau de presse du Saint-Siège, se sont réunis le 7 septembre 2013 sur la place Saint-Pierre au Vatican autour du pape François pour une veillée de prière de quatre heures en faveur de la paix en Syrie, en fin de journée. Les graves tensions internationales autour du conflit en cours dans ce pays ont poussé le pontife à lancer cette initiative inédite.
Au terme d’une chaude journée romaine de fin d’été, ils étaient des dizaines de milliers à être rassemblés, parfois depuis plusieurs heures, au pied du parvis de la basilique vaticane. En attendant l’arrivée du pape, de nombreux fidèles ont pu se confesser auprès de la cinquantaine de prêtres mis à disposition, signifiant la dimension pénitentielle de ce rassemblement.
Aux côtés d’une grande majorité d’Italiens, on trouvait un nombre important d’étrangers de passage, profitant de l’occasion pour s’unir à la prière convoquée par le pape, dans une atmosphère à la fois fervente et recueillie. Le chapelet à la main, la foule immense a débuté la veillée par cette prière mariale, alors que le soleil se couchait sur la coupole de Saint-Pierre et que les fidèles continuaient d’affluer. Le pape François affichait un visage particulièrement grave.
«Je pense que prier pour la paix est fondamental car dans certains cas, c’est le seul moyen pour éviter la guerre», soutient Angelo, jeune Romain de 27 ans venu en famille participer à cette rencontre, après avoir jeûné, ainsi que le pape l’a recommandé.
Sur le parvis, aux côtés d’un grand nombre de cardinaux et d’évêques, d’autres personnalités religieuses ont pris place, notamment des prêtres orthodoxes ainsi que plusieurs imams. Le grand mufti de Syrie, Ahmad Badreddin Hassou, qui avait initialement annoncé sa venue, est resté à Damas, où il a présidé un moment de prière dans la mosquée des Omeyyades, en présence de chefs religieux issus de différentes confessions. Pour sa part, le patriarche de Constantinople, Bartholomée Ier, a fait savoir qu’il accueillait volontiers «l’appel» de son «frère François» au jeûne et à la prière pour la paix.
Dans le monde entier, catholiques et croyants d’autres religions ont adhéré à cette initiative de prière, une réponse du pape François à l’aggravement de la situation en Syrie et au risque d’une intervention armée de la part de forces occidentales, Etats-Unis en tête. (apic/imedia/mm/ mp)
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