L’Eglise locale obligée de vendre une partie de son patrimoine?
Rio de Janeiro, 26 août 2013 (Apic) L’archevêché de Rio de Janeiro, organisateur des dernières Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), aurait contracté d’importantes dettes suite à l’événement, selon la presse locale. Pour combler les déficits, l’Eglise serait sur le point de se défaire d’une partie de son patrimoine.
Un immeuble dans le quartier de Sao Cristovao, dans la zone nord de Rio, serait sur le point d’être vendu au groupe hospitalier privé, «Réseau d’Or» pour un montant estimé de 46 millions de réals (18 millions de francs suisses). Cet édifice, qui appartient à la Maison des pauvres de Notre Dame de Copacabana, est d’ailleurs loué depuis 2001 à ce même groupe, qui y a installé l’hôpital «Quinta d’Or».
Au terme des JMJ, le 28 juillet dernier, l’archevêque Mgr Orani Tempesta, a rencontré plusieurs chefs d’entreprises pour tenter de trouver une solution à la dette. Une dette dont le montant n’a pour le moment pas été révélé. Une des options rapidement envisagées lors de ces échanges a été la vente de l’immeuble qui, jusqu’aux années 1980, abritait l’Hôpital Saint François de Paule, de l’Ordre de Saint François de Paule des Minimes, créé en 1493 par François de Paule, un disciple de Saint François d’Assise.
Visiblement gêné par le sujet, Mgr Paulo Cezar Costa, vice-président du comité d’organisation des JMJ, n’a pas souhaité donner de détails sur l’opération, arguant que cette dernière «n’était pas totalement conclue». Le prélat a cependant admis qu’un relevé du patrimoine immobilier de l’archevêché avait bien été réalisé dans l’optique d’un certain nombre de cessions pour s’acquitter de la dette. Pour autant, Mgr Costa a souligné que l’archevêché ne comptait pas vendre beaucoup d’immeubles, «d’autant que nous n’en avons pas beaucoup à vendre».
Un peu avant le début des JMJ, le comité d’organisation avait estimé que le coût de cette rencontre internationale des jeunes catholiques, en présence du pape François, s’élèverait à environ 350 millions de réals (environ 137 millions de francs suisses). Une somme dont moins du tiers (environ 40 millions de francs suisses) serait prise en charge par les autorités fédérales, celles de l’Etat et de la municipalité de Rio.
D’après l’archevêché de Rio, la principale source de recettes proviendrait des inscriptions des quelque 427’000 pèlerins, qui ont payé entre 40 et 235 francs suisses par personne pour un «package» incluant l’alimentation, le transport et le logement. Mais sur le thème des recettes aussi, l’archevêché brésilien s’est jusqu’à présent refusé à communiquer toute information chiffrée. Un silence que Mgr Paulo Cezar Costa explique par le fait qu'»il faut attendre encore pour obtenir les chiffres définitifs». (apic/jcg/rz)
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