Les voleurs ciblent des pièces de valeur
Bruxelles, 9 août 2013 (Apic) En Belgique, les lieux de culte sont de plus en plus la cible de voleurs qui visent des pièces de valeur dans l’espoir de les revendre à bon prix. Si elles subissent en moyenne un vol par semaine, les églises de Belgique ne sont pas plus touchées que celles des pays voisins européens, selon la presse belge.
Les églises renferment beaucoup d’objets de culte de grande valeur et les voleurs en quête de nouveaux biens à dérober ont bien compris cela. Les butins revendus par la suite à des antiquaires peuvent atteindre plusieurs dizaines de millier d’euros, selon la chaîne RTL TVI, citée par le site internet www.cathobe, l’information en continu des médias catholiques de Belgique. Les voleurs sont organisés, ils repèrent des pièces de grande valeur telles que statues, reliquaires ou chandeliers.
La Belgique n’est pas plus touchée que ses voisins européens en matière de vol dans les églises. Ainsi, il y a quelques mois, l’épiscopat espagnol publiait un document visant à unifier les pratiques de sécurité sur l’ensemble du territoire.
Les évêques de la Péninsule ibérique conseillent aux paroisses de ne pas exposer les biens ayant une valeur historique et artistique (peinture ou sculpture de petit format, ornements, bijoux, documents, livres …) dans l’église ou dans la sacristie. A moins que le bâtiment, la salle et la vitrine n’aient fait l’objet de mesures suffisantes de sûreté, de sécurité et de conservation proportionnelles à la valeur des biens exposés. Le document invite également à prendre des photographies de tous les biens et d’en faire un inventaire exhaustif.
Face à la recrudescence des vols, certains font le choix de rendre les édifices inaccessibles en dehors des offices. Une réaction qui va à l’encontre d’un projet qui rencontre aujourd’hui l’adhésion de 270 édifices religieux en Belgique, celui de la Fondation «Eglises Ouvertes». Visant à créer en Belgique un réseau d’églises ouvertes au public, cette Fondation a pour objectif de mettre en valeur le patrimoine des édifices religieux des cultes reconnus.
Pour son fondateur, Marc Huynen, «une église est un espace ouvert à tous pour célébrer le culte, réfléchir, croire, prendre du recul…, mais aussi un endroit de méditation ou d’apaisement, un point de ralliement dans le paysage, un signe de reconnaissance et un trésor au point de vue du patrimoine».
La Fondation «Eglises Ouvertes» est consciente de l’importance de protéger ce patrimoine des voleurs. Elle estime cependant qu’en ouvrant les églises au public, on réduit le risque de vol. En effet, il est plus difficile d’installer une échelle et de partir avec une statue ou un tableau si l’église accueille des visiteurs que si les portes sont fermées et que le vol peut se faire à l’abri des regards.
Par ailleurs, la Fondation soutient ses membres en leur fournissant régulièrement des conseils de sécurité. Un exemple parmi d’autres, un procédé technique permet de marquer de manière presque invisible les œuvres avec un code unique. Une base de données permet le cas échéant de signaler l’objet dérobé et de faciliter sa restitution à l’édifice lésé. Mieux encore, en signalant la protection mise en place, on réduit de plus de 60% le risque de vol.
Il y a quelques années, un vol important a été commis à l’église Saint-Marcellin de Chokier, près de Liège. Une statue du seizième siècle avait disparu, tout comme une table imitation Louis XIV. Les deux œuvres ont par la suite été retrouvées, au contraire d’un reliquaire qui avait également été dérobé.
«C’était vraiment un très grand vol. Manifestement, ils n’ont pas pris n’importe quoi, on a l’impression que les pièces avaient été repérées et qu’on savait exactement ce qu’on voulait voler», a indiqué Lily Portugaels, responsable de l’église de Saint-Marcellin de Chokier, à RTL TVI. (apic/cathobe/be)
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