Chine: Un pasteur protestant arrêté dans la région autonome du Xinjiang
Urumqi, 9 août 2013 (Apic) La police d’Urumqi, capitale de la Région autonome ouïghoure du Xinjian, a arrêté le pasteur Tan Wen, confisqué des bibles et d’autres livres religieux trouvés dans l’église Muen d’Urumqi. Les policiers, qui n’avaient pas de mandat d’arrêt, ont également menacé les chrétiens locaux de «graves conséquences» si elles continuaient à se rencontrer pour prier, rapporte l’association protestante américaine ChinaAid (CAA), basée à Midland, au Texas.
Selon certaines sources, il pourrait s’agir d’une action de représailles suite à la plainte déposée par le pasteur contre le Bureau de la sécurité publique municipale. Des témoins, cités par CAA, rapportent que la police est intervenue pendant le culte présidé par le pasteur, dimanche 4 août 2013. L’agence de presse catholique AsiaNews à Rome précise le 9 août 2013 que le pasteur Tan a été transféré au commissariat de Xishan puis dans un centre de détention où la police a précisé qu’il serait interné durant 15 jours.
Les fidèles ont cherché à comprendre les motivations de cette arrestation. Un fonctionnaire de police les a avertis de ne plus se réunir dans l’église. Le Bureau de la sécurité publique municipale d’Urumqi a refusé «sans motifs valables» à la communauté du pasteur Tan Wen la permission de se réunir et de prier ensemble.
En Chine, seuls les groupes religieux enregistrés ont le droit de se réunir pour prier. Mais, affirme ChinaAid, il existe dans le pays plus de chrétiens protestants non enregistrés (que l’organisation estime à quelque 80 millions) que de membres du Mouvement des Trois Autonomies (environ 20 millions). Le Mouvement des Trois Autonomies (MTA) correspond, chez les protestants, à l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC). Ces organisations, contrôlées par le Parti communiste, encadrent les églises reconnues.
Selon AsiaNews, cela fait près de cinq ans qu’a été lancée une campagne pour éliminer les communautés religieuses «souterraines» et clandestines, ou les faire rejoindre les rangs des Eglises officielles reconnues, de crainte que la situation n’échappe au contrôle du Parti communiste chinois. (apic/asian/caa/be)
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