Une vie au service de l’enfance
Curitiba, 9 août 2013 (Apic) Le procès en béatification de la pédiatre Zilda Arns Neumann, fondatrice il y a trente ans au Brésil de la Pastorale de l’Enfant (Pastoral da Criança), sera ouvert en 2015. Mgr Aldo Di Cillo Pagotto, évêque de Paraiba et président du Conseil de direction de la Pastorale de l’Enfant, l’a annoncé à l’occasion du Congrès national de cette entité qui s’est ouvert le 2 août dans la ville d’Aparecida.
Sœur du cardinal Paulo Evaristo Arns, archevêque émérite de Sao Paulo, Zilda Arns Neumann a fondé, en 1983, la Pastorale de l’Enfant en assurant que ce projet était essentiel pour enseigner aux mères la manière de prendre soin de leurs enfants. «J’ai souvent observé que si leurs enfants étaient souffrants, c’était parce qu’elles manquaient d’informations. Quand on initie un projet qui répond à une nécessité, la perspective de succès est grande!»
Mère de cinq enfants, cette franciscaine séculière de la Fraternité de l’Enfant Jésus de Curitiba, icône de la lutte contre la dictature militaire brésilienne (1964-1985), s’était imposée au fil du temps comme l’une des meilleures promotrices des actions pastorales de l’Eglise. Présidant la Pastorale de l’Enfant pendant plus d’un quart de siècle, elle était devenue, à 75 ans, la coordinatrice internationale de la Pastorale de l’Enfant, qui, du Brésil, a essaimé dans tous les pays d’Amérique latine, en Afrique et en Asie. C’est lors d’une de ses missions qu’elle a disparu, en janvier 2010, morte lors du tremblement de terre qui a durement frappé Haïti.
Lors de son intervention, Mgr Aldo Di Cillo Pagotto a rappelé que cette date de 2015 était justifiée par le fait qu’un délai minimum de cinq ans après le décès de la personne est requis pour lancer le procès en béatification. Le prélat a d’ores et déjà appelé les participants au Congrès de la Pastorale de l’Enfant à se préparer au pèlerinage qui aura lieu en 2015 à Curitiba, dans le sud du Brésil, pour le lancement de ce procès.
L’évêque a également tenu à rappeler que le processus d’une béatification n’est pas aussi compliqué ou difficile que ce que l’on pourrait penser. «D’autant, a-t-il ajouté, que nous formons, au sein de la Pastorale de l’Enfant, un groupe de près de 200’000 bénévoles, sans compter les prêtres et les évêques».
Mgr Aldo Di Cillo Pagotto a d’ailleurs assuré que ce procès en béatification, dont la décision revient in fine au pape, «sera d’autant plus facile à mener à bien qu’il sera aisé de reconnaître les innombrables vertus dont a fait preuve Zilda Arns Neumann au cours de son existence et dans son investissement pour l’Enfance».
Il est vrai que, jusqu’à sa mort, Zilda Arns Neumann a travaillé d’arrache-pied pour donner corps à un projet qui dépassait à ses yeux le simple accueil. «A travers le soin apportés aux mamans et à leurs enfants, nous favorisons également la promotion de l’alphabétisation et la lutte contre d’autres problèmes importants comme la violence domestique. Le fait de visiter chaque mois un million de familles à travers le pays crée des conditions pour que ces dernières aient un interlocuteur afin d’évoquer leurs difficultés». Une philosophie de travail qui a servi de modèle dans de nombreux pays en Afrique, en Asie et en Amérique latine. (apic/jcg/be)
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