Les pratiques traditionnelles incompatibles avec la foi chrétienne, dénoncées
Dakar, 7 juillet 2013 (Apic) Les catéchistes de Dakar ont dénoncé « les pratiques traditionnelles ethniques et culturelles incompatibles avec la foi chrétienne ». Au nombre de ces pratiques, figurent notamment les cérémonies de divination, très populaires et fortement médiatisées, les bains et les sacrifices mystiques. Les sénégalais accordent beaucoup d’importance à ces pratiques animistes.
Selon le Service de diffusion et de communication (SEDICOM) de l’archidiocèse de Dakar, les catéchistes étaient récemment en session diocésaine à Popenguine, au sud de Dakar, dans le cadre de l’Année de la foi. Lors des travaux, ils étaient constitués en quatre groupes selon leur appartenance ethnique et linguistique: Sérère, Diola, Mankagne-Manjaque et Français-Wolof.
Le groupe Sérère, ethnie fortement présente sur l’axe Dakar-Mbour-Fatick (sud), a déploré, comme première pratique traditionnelle incompatible avec la foi chrétienne, le « Khoy ou Khoï ». Chaque année, à l’approche de l’hivernage, en mai ou juin, les « Saltigués », grands dignitaires sérères animistes, se réunissent à Fatick pour des séances divinatoires. Lors de ces rencontres, fortement relayées par les médias, ils prédisent comment se déroulera la prochaine saison des pluies. Par leur pouvoir divinatoire, ils disent si l’hivernage sera bon ou non, s’il y aura des maladies. Ils recommandent à l’occasion de faire des sacrifices d’animaux ou végétaux, pour le chef de l’Etat, ou pour conjurer les catastrophes naturelles qu’ils prévoient. Ce sont les « Pangols » ou « Esprits des ancêtres » qui leur « communiquent » ces prédictions, au moyen de songes, ou autres.
Pour les membres de ce groupe, l’eucharistie est l’unique sacrifice du Christ. Le chrétien qui y prend part, ne peut pas simultanément participer à un autre type de sacrifice, telles que les cérémonies de divination.
Pour le groupe Diola, ethnie majoritaire en Basse-Casamance, au sud, ce sont les bains et les sacrifices pour demander protection aux ancêtres, qui sont incompatibles avec la foi chrétienne.
Quant aux membres du groupe Mankagne/Manjaque, ils ont fustigé les pratiques traditionnelles ethniques « Utiayes ». Elles comportent deux aspects : la démarche individuelle ou collective. Un individu peut prendre l’initiative personnelle de pactiser avec un «Utiaye», pour des intérêts personnels: emploi, promotion, etc.
Une communauté peut s’engager dans des pratiques traditionnelles de cérémonies d’incantation pour un bon hivernage, rendre grâce pour de bonnes récoltes, ou organiser, une fois tous les dix ou vingt ans, des rites d’initiation et de circoncision, ou encore le passage d’un homme du statut d’adolescent, à celui d’homme mûr et responsable. Pour ces différentes cérémonies, il y a toujours « une contrepartie », qui peut aller du sacrifice d’un coq à celui d’une vie humaine. « Ces pratiques qui doivent donc être bannie par les chrétiens », a déclaré un participant. (apic/com/ibc/mp)
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