Mgr Fouad Twal souhaite que la France œuvre pour le dialogue au Moyen-Orient
Paris, 3 juillet 2013 (Apic) Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a reçu le 2 juillet 2013 au Quai d’Orsay les insignes de Grand officier de la Légion d’honneur. La distinction lui a été remise par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius. Mgr Twal a remercié la France pour son engagement en faveur des chrétiens de Terre Sainte, qui ne représentent aujourd’hui plus que 2% de la population de la région. Il a rappelé que la France protège en Terre sainte 40 congrégations religieuses en vertu d’accords historiques.
Le patriarche Twal, dont le diocèse couvre les territoires d’Israël, de l’Autorité Palestinienne, de la Jordanie et de Chypre, est en visite à Paris du 1er au 5 juillet. Il rencontrera le 4 juillet le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, et Mgr Pontier, nouveau président de la Conférence des évêques de France. La veille, le patriarche s’est aussi entretenu avec le président du Conseil français du culte musulman, Mohamed Moussaoui.
S’adressant au ministre français des Affaires étrangères, le patriarche Twal a dit souhaiter que la France, «protectrice des Lieux Saints», élargisse l’espace de sa solidarité non pas seulement à Jérusalem, mais au Moyen-Orient tout entier. «Nous sommes convaincus que Jérusalem, à cause de sa dimension interreligieuse et internationale, peut être la clef de la paix au Moyen-Orient. Outre l’aide financière que la France prodigue au Moyen-Orient ou en Palestine, nous souhaiterions que vous gardiez un rôle politique de premier plan, pour nous aider à résoudre les conflits régionaux, avec plus de dialogue, et en évitant que meurent des milliers de victimes».
Soulignant la protection que la France offre en Terre Sainte à 40 congrégations religieuses en vertu d’accords historiques, il a rappelé que toutes œuvrent au profit de la population locale et à son bien-être, en apportant de nombreuses compétences riches et utiles.
«Votre solidarité contribue à préserver et protéger la présence chrétienne en Terre Sainte, qui ne représente aujourd’hui plus que 2% de la population. L’absence des chrétiens
en Terre Sainte aurait des conséquences catastrophiques, en particulier avec la montée des fondamentalistes des deux côtés, juifs et musulmans».
Le patriarche latin de Jérusalem souhaite que la France œuvre pour le dialogue au Moyen-Orient, et apporte son aide «d’autant plus bienvenue que la situation au Moyen-Orient nous laisse perplexes». Et de mentionner la visite du président français François Hollande en Jordanie le 23 juin dernier, «durant laquelle, il a abordé avec le roi Abdallah la question de la Syrie, en affirmant que la France est favorable à une ‘aide matérielle et humanitaire, mais aussi militaire’ à l’opposition, dans le but d’inciter Damas à négocier une ‘solution politique'». S’il reconnaît la nécessité pour la Syrie de faire des réformes, il souligne que «faire des réformes pacifiquement est une chose, ruiner un peuple et un pays est une autre chose». Mgr Twal a mis en garde contre le fait de ne pas savoir ce qui adviendra après «cette aventure sans retour», la qualifiant de «cauchemar face auquel nous ne pouvons pas rester impassibles».
Le patriarche conclura sa visite en France jeudi 5 juillet au château de Versailles en visitant l’exposition «Trésor du Saint-Sépulcre – Présents des cours royales européennes à Jérusalem» organisée par la Custodie de Terre Sainte. Cette exposition, qui se tient jusqu’au 14 juillet 2013, présente 250 chefs-d’œuvre inconnus issus d’un des derniers trésors de l’Occident, celui du Saint-Sépulcre. Envoyées à la basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem par les principaux souverains européens, ces extraordinaires œuvres d’art sont pour certaines révélées pour la première fois au public, dans les salles des Croisades du château de Versailles dont les décors peints viennent d’être restaurés. (apic/lpj/com/be)
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