L’IFM devrait devenir un centre de compétences pour la formation en Romandie
Fribourg, 8 juin 2013 (Apic) Depuis son ouverture, l’Institut romand de Formation aux Ministères (IFM), à Fribourg, a formé plus de 170 agents pastoraux, qui oeuvrent dans les paroisses, centres catéchétiques, mouvements et organisations catholiques de Suisse romande. L’IFM, qui a succédé en 1987 à l’école des catéchistes, a fêté son quart de siècle le 8 juin en compagnie de plus de 200 invités, pour la plupart des enseignants, des anciens étudiants et leur famille.
L’IFM est destiné à devenir un centre de compétence pour la formation dans l’Eglise au niveau romand. C’est ce qu’a révélé le vicaire épiscopal Marc Donzé devant les invités réunis à l’église Saint-Pierre à Fribourg pour la partie officielle de la fête.
Un projet de restructuration des organismes catholiques de formation est actuellement en cours en Romandie, sous l’égide de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ). Il doit encore être approuvé par la Conférence des ordinaires romands (COR), qui réunit les évêques, vicaires généraux et vicaires épiscopaux de Romandie. Le but de cette restructuration est d’éviter l’éparpillement et de faire face à une diminution, prévisible, des moyens financiers à disposition. Mais pour l’IFM, ce projet n’équivaudra pas à un régime minceur, a assuré l’abbé Marc Donzé. En plus de la formation initiale des agents pastoraux laïcs, l’institut devrait également assumer une fonction de discernement, de formation pastorale et de formation continue.
Le vicaire épiscopal, en fonction dans le canton de Vaud, a qualifié tout passage en formation à l’IFM de «initiatique». «Il change la personne en même temps qu’il la forme», a-t-il lancé, en souhaitant aux agents pastoraux laïcs de vivre au mieux la coresponsabilité «pas toujours facile» dans les équipes pastorales.
Le directeur de l’IFM, l’abbé Bernard Miserez, a introduit la partie officielle en relevant l’apport de l’institut dans la vie de l’Eglise catholique ces 25 dernières années. Il a rappelé aux étudiants qu’ils n’étaient pas formés pour eux, mais pour faire Eglise. «Le grain n’est pas semé pour lui-même, mais pour être moissonné», a-t-il affirmé.
Le secrétaire général de la RKZ, Daniel Kosch, a relevé que l’IFM était davantage qu’un simple lieu de formation car il intègre l’étudiant dans son ensemble. Il a souligné que l’école se trouvait proche de l’université, proche de l’évêché, des paroisses, au milieu de la ville de Fribourg, là où se rencontrent prêtres, religieuses, étudiants, théologiens et simples fidèles.
La partie officielle a été suivie de la messe, présidée par Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. En début de matinée, les invités ont pu visiter – ou revoir -les locaux de l’IFM, à la Rue de l’Hôpital 11, et découvrir une exposition relatant la mission de l’IFM, les grandes lignes de son histoire et les principaux ministères auxquels sont appelés la laïcs.
L’ouverture de l’Ecole des catéchistes de Fribourg (ECF), en 1970 à la Maison St-Louis à la rue de Morat, se situe dans la mouvance de Vatican II (1962 – 1965) et en parallèle avec les synodes diocésains de Suisse (1972 – 1975). L’engagement professionnel des laïcs était alors pratiquement limité à la catéchèse des enfants. Avec l’étendue des ministères auprès des jeunes, puis en pastorale paroissiale dans les années 1980, l’école se transforme en Institut de Formation aux Ministères et déménage à la Rue de l’Hôpital 11.
Le premier directeur de l’ECF a été l’abbé Gabriel Bullet (1970 – 1974), devenu ensuite évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg. Lui a succédé pour une longue période l’abbé Ambroise Binz (1975 – 1987), qui a ensuite assumé la direction de l’IFM (1987 – 1997). Ont suivi Sylviane Salzmann (1997 – 2002), Nicole Giroud (2002 – 2004), l’abbé François-Xavier Amherdt (2004 – 2007) et l’abbé Bernard Miserez, qui terminera son mandat en 2014.
(apic/bb)
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