Mise en garde de l’Observatoire arabe des religions et des libertés
Tunis, 16 mai 2013 (Apic) L’Observatoire arabe des religions et des libertés (OARL), un réseau académique militant basé à Tunis et chargé de suivre les processus de transition démocratique sous l’angle de la religion, a lancé en début de semaine un appel à ne pas instrumentaliser la religion à des fins politiques. «La Tunisie n’est ni un pays de djihad ni de prédication», souligne l’OARL.
L’Observatoire demande aux forces politiques, notamment au parti islamiste Ennahdha au pouvoir en Tunisie, «plus que jamais» de renoncer à l’instrumentalisation politique de la religion et à élaborer des programmes politiques à même d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Dans sa «déclaration de principe», l’OARL rappelle que la Tunisie appartient à une civilisation arabo-musulmane qui, dans l’histoire, a fait preuve de tolérance envers les minorités juives et chrétiennes du pays.
Les citoyens sont appelés aussi à respecter les convictions religieuses d’autrui et d’éviter toute forme de provocation, dès lors que toute forme de fanatisme mène inéluctablement à l’extrémisme, relève l’organisation dans sa déclaration. Elle prône le rejet de la violence et de l’exclusion, et appelle à la tolérance.
Signée par plusieurs personnalités politiques, religieuses et civiles, la déclaration fait écho à la conférence organisée, samedi 11 mai 2013 à Tunis, sur le thème «Bilan de la Constitution: deux visions pour un seul texte», avec le concours de la fondation allemande Konrad Adenauer.
L’OARL rappelle que le discours de la violence et de l’anathème «sont une pure invention de la doctrine wahhabite et de l’intégrisme religieux qui sont étrangers à la pensée tunisienne et à l’histoire de la Tunisie». (apic/ibc/be)
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