Suisse: 10 millions de francs de chiffre d’affaires pour les épiceries sociales de Caritas

Offres avantageuses pour personnes touchées par la pauvreté

Lucerne, 13 mars 2013 (Apic) Les épiceries sociales de Caritas Suisse ont réalisé 10 millions de francs de chiffre d’affaires en 2012, en hausse de 12% par rapport à l’année précédente. L’œuvre d’entraide catholique basée à Lucerne vise à développer par ce biais les offres avantageuses pour les personnes touchées par la pauvreté.

Caritas Suisse a renforcé l’an passé ses offres d’achat à des prix très bas et constate une augmentation nette des chiffres dans la vente des fruits et légumes. Les produits d’usage quotidien à un prix abordable font l’objet d’une demande de plus en plus importante, relève l’œuvre d’entraide dans un communiqué publié le 13 mars 2013.

Ce sont les personnes pauvres détenant une carte d’achat obtenue auprès des services sociaux ou du service de consultation de Caritas qui bénéficient de cette offre. Le chiffre d’affaires des Epiceries Caritas, en augmentation constante, «montre bien que cette offre est de mieux en mieux connue et qu’elle bénéficie à plus de gens».

30 magasins d’ici 2020

L’an passé, à Wil, dans le canton de Saint-Gall, une nouvelle Epicerie Caritas a ouvert ses portes. En revanche, pour des questions de gestion, l’enseigne a dû fermer son magasin de Weinfelden, en Thurgovie, au début de 2013. Il y a donc 23 magasins dans toute la Suisse, qui ne suffisent pourtant pas à couvrir tous les besoins. Dans le cadre de son action «Réduire la pauvreté de moitié», Caritas veut atteindre les 30 magasins d’ici 2020, influant ainsi positivement sur le budget serré des personnes touchées par la pauvreté. Aujourd’hui, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique, environ 600’000 personnes en Suisse vivent dans la pauvreté et 400’000 en sont menacées.

En offrant des fruits et légumes à des prix fortement baissés, les Epiceries Caritas contribuent en outre à l’amélioration de l’égalité des chances en matière de santé de la population vivant en Suisse. Son offre a trouvé un large écho: le chiffre d’affaires des fruits et légumes a augmenté de 30% en 2012 et il s’élève désormais à 1,5 million de francs. Cela a notamment été rendu possible par la Fondation SV qui contribue considérablement à ces prix bas en subventionnant la vente à très bon prix de fruits et légumes dans cinq Epiceries Caritas.

Un succès dû à la coopération du monde économique

Le succès des Epiceries Caritas repose sur la coopération avec les fournisseurs et les sponsors du monde économique, note Caritas Suisse. Parmi les quelque 400 fournisseurs, on compte de grands distributeurs comme Coop, Migros, Denner, Manor et Spar, ainsi que des producteurs comme Lindt et Sprüngli, Nestlé ou encore Coca Cola. Ces enseignes offrent gratuitement aux Epiceries Caritas, ou leur vendent à prix très réduit, des produits de qualité impeccable.

«Nous devons nous efforcer de trouver de nouveaux fournisseurs qui nous permettront de couvrir les besoins en augmentation. Ce n’est pas simple. Heureusement, nous arrivons toujours à convaincre des représentants de l’économie de l’intérêt de notre concept et à les amener à contribuer notablement à la cohésion sociale dans notre pays», explique Rolf Maurer, directeur de la Coopérative des Epiceries Caritas.

Qui peut faire ses achats dans les Epiceries Caritas ?

Pour pouvoir faire ses achats dans une Epicerie Caritas, il faut être en possession d’une carte d’achat – personnelle et renouvelée chaque année – distribuée par un service social officiel, par l’une des institutions sociales ecclésiastiques ou privées ou encore par l’une des Caritas régionales. Les personnes financièrement défavorisées habilitées à obtenir cette carte d’achat sont les personnes vivant au seuil de pauvreté, ou en dessous du seuil de pauvreté, les personnes recourant à l’aide sociale, au bénéfice des prestations complémentaires (PC) ou se trouvant dans un processus d’assainissement de leurs dettes. Aucune denrée alimentaire n’est distribuée gratuitement. «Les clients des Epiceries sociales ne reçoivent pas l’aumône, ce qui les incite à assumer leurs responsabilités», note Caritas Suisse. (apic/com/be)

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