Berne: Le Prix médias 2013 des jeunes journalistes décerné à Aude Pidoux
Berne, 3 mars 2013 (Apic) L’Association Suisse des Journalistes Catholiques (ASJC) a décerné le 2 mars à Berne son Prix médias 2013 pour jeunes journalistes à Aude Pidoux, rédactrice à l’hebdomadaire romand «Echo Magazine» à Genève, pour la Suisse francophone, et à Claas Relotius, pour la partie alémanique. Le projet «Médias catholiques en Suisse», destiné à réduire drastiquement les coûts de l’information, a été examiné de façon critique par les participants.
«Le prix Medias pour jeunes journalistes que nous vous décernons aujourd’hui se veut un encouragement à persévérer avec une attention toujours curieuse et le désir de donner à voir au-delà des apparences et de la superficialité», à déclaré Maurice Page, président de l’ASJC. Il a remis ces prix, dotés pour chacun d’un diplôme et d’une somme de CHF 1’000.–, à l’occasion de la 17e Fête des journalistes catholiques.
L’événement a attiré une vingtaine de professionnels des médias de toute la Suisse à la Maison de paroisse St. Marien à Berne. Aude Pidoux, née à Morges en 1982, a été récompensée pour son article «Nés évangéliques, ils le restent…souvent», paru en décembre dernier.
Même si l’ASJC en tant que telle n’est pas impliquée directement dans le processus, son président a estimé important de présenter à l’assemblée le projet «Médias catholiques en Suisse». La restructuration proposée, dans le but de réduire les coûts, «va toucher beaucoup de nos membres». Depuis 2011, à la suite d’études précédentes menées depuis 2008, les organes de financement des médias catholiques en Suisse ont lancé un processus d’analyse en vue d’une restructuration du travail médiatique de l’Eglise en Suisse.
Les initiateurs de ce projet sont la Conférence centrale catholique romaine (RKZ) et l’Action de Carême, en lien avec la Commission des médias de la Conférence des évêques suisses (CES). «Le mandat confié à une entreprise spécialisée a accouché à fin août 2012 d’un rapport intermédiaire que les institutions concernées ont jugé incomplet et en partie entaché d’erreurs», a-t-il lancé.
Pour les institutions concernées – l’agence de presse catholique internationale apic- kipa à Fribourg et à Zurich, le Centre catholique de Radio et Télévision (CCRT) à Lausanne, C@tholink, le Katholischer Mediendienst (KM) à Zurich, et le Centro cattolico Radio e Televisione (CCRTv) à Lugano – il s’agit surtout de défendre l’autonomie des trois régions linguistiques. «On ne peut imaginer une structure ›suisse’ dirigeant le tout ! «
Il est également important pour ces professionnels de faire clairement la distinction entre information journalistique, relations publiques et services. Pour l’ASJC, la défense de l’indépendance journalistique doit être une priorité dans tout le processus.
Alors que le capital disponible de l’ASJC diminue d’année en année – les fonds propres sont passés de CHF 4’187.– à CHF 3’625.–, le nombre de membres cotisants, un peu plus d’une centaine, reste plus ou moins stable. L’Association connaît un problème de liquidités et face au déficit structurel qui chaque année ponctionne le capital restant, l’ASJC va explorer la possibilité de trouver des financements extérieurs, notamment auprès de fondations.
L’ASJC pourrait aussi à l’avenir couvrir une partie du déficit structurel en prélevant une part du bénéfice du Fonds du Prélat Meier, dont les buts correspondent aussi au travail accompli par elle. L’ASJC est cogérante, avec l’Association Catholique Suisse pour la Presse (ACSP), du Fonds du Prélat Meier destiné à la formation des jeunes journalistes. Le Fonds a attribué trois contributions en 2012. La première pour le financement de la journée d’études «Communio et progressio» à l’Université de Fribourg le 13 janvier 2012, la deuxième pour une contribution à la formation des deux stagiaires de l’apic et enfin la troisième pour la dotation du Prix Médias des jeunes journalistes.
«En raison d’un rendement bancaire calamiteux, nous avons dû malheureusement un peu manger le capital du Fonds, mais il faut relever qu’il avait été engraissé lors d’années plus fastes», a relevé Maurice Page. Si le rendement des placements du Fonds du Prélat Meier doit être amélioré, les participants à l’assemblée ont cependant demandé que les gestionnaires du Fonds cherchent ce rendement par le biais de «placements éthiques». (apic/be)
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