Réveiller l’espérance dans un monde en quête de sens
Saint-Maurice, 23 janvier 2013 (Apic) «Peut-on suivre le Christ aujourd’hui?» Ce thème a guidé les délégués de la Communauté romande de l’apostolat des laïcs (CRAL) lors de leur assemblée thématique, les 19 et 20 janvier 2013. Au Foyer franciscain de Saint-Maurice, en Valais, les discussions étaient placées sous le signe de l’espérance, à partir des réflexions de l’écrivain chrétien Olivier Le Gendre.
La CRAL avait invité Olivier Le Gendre pour s’interroger sur le rôle et la mission des chrétiens dans le monde d’aujourd’hui. Le journaliste n’a pas pu rejoindre les délégués, mais il leur a fait parvenir un texte qui a soutenu leur réflexion: une analyse fine des rapports entre l’Eglise et la société au cours des siècles. Elle était accompagnée d’un appel à témoigner de l’espérance dans un monde désenchanté qui a soif d’attention et de tendresse.
Les délégués ont été accompagnés le samedi par Mgr Joseph Roduit, abbé de Saint-Maurice, le dimanche par Mgr Alain Chardonnens, vicaire général du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg et délégué épiscopal auprès de la CRAL. Ce fut l’occasion de redécouvrir l’actualité de l’Evangile et de se pencher sur l’unité et la diversité en Eglise.
Partant d’un constat sur l’état du monde, Olivier Le Gendre invite à préparer le chemin de l’espérance et à la réveiller dans le cœur de nos contemporains. Son constat est simple: «Nous vivons dans un monde désenchanté en quête d’espérance». Aujourd’hui, la science a fait reculer les religions et mythes ancestraux. «Il n’y a plus de Dieu, il y a l’échec des espoirs qui ont tenté de le remplacer», affirme l’écrivain. Et de citer la Révolution française, la psychanalyse ou encore le communisme comme autant de «croyances de substitution» qui se sont «enlisées dans la violence et le manque de perspective».
Pour lui, les chrétiens sont donc appelés à «réveiller» cette espérance dans le monde en s’appuyant sur l’Evangile. Pour cela, il suggère que les disciples du Christ remplissent un certain nombre de conditions, telles que l’écoute de l’autre, le refus de la victimisation, la recherche de l’unité ou encore la volonté de servir plutôt que de dominer.
Mgr Alain Chardonnens, délégué de la Conférence des ordinaires romands (COR) à la CRAL, a convié les délégués à réfléchir à l’unité et à la diversité en Eglise, deux pôles en tension. «Comment les tenir toutes deux? En dépassant ses a priori, en les unissant pour créer quelque chose de plus grand. Il y a de la place pour tous dans le champ à moissonner, nous sommes tous au service de la même foi», a-t-il affirmé
C’est en étant attentif, disponible et bienveillant que le chrétien peut toucher les femmes et les hommes de ce temps. Et en étant ouvert au dialogue. «Comment voulez-vous entrer en dialogue avec les défenseurs de l’’initiative des paroisses si chacune de leurs revendications commence par ’évidemment’? Essayons de renforcer la communion entre nous. C’est ensemble qu’on fait Eglise, car Dieu a besoin de tout et de tous pour s’exprimer», a souligné Mgr Chardonnens.
Marié, père de cinq enfants, Olivier Le Gendre a dirigé pendant vingt ans une société spécialisée dans le conseil informatique et le management. Depuis plus de dix ans, il travaille à mi-temps pour se consacrer à l’écriture et à ses engagements chrétiens.
Responsable international des ’Amis de l’Assomption’ et président d’’Assomption Solidarité’ qui soutient des projets d’éducation et d’évangélisation à travers le monde, Olivier Le Gendre a signé plusieurs ouvrages de spiritualité, dont «Le Charpentier», «Les masques de Dieu», «Lettre aux Successeurs de Jean-Paul II», plus récemment «Les évangiles des Parents». Avec «Confession d’un cardinal», suivi de «L’espérance du cardinal», il atteint le grand public. (apic/com/rz)
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