Le pape prie pour les victimes du carnage
Paris, 15 décembre 2012 (Apic) La tuerie de l’école primaire Sandy Hook, à Newton, dans l’Etat américain du Connecticut, vendredi 14 décembre 2012, a provoqué une onde de choc dans le monde entier. Les catholiques de France «s’associent à l’effroi de l’opinion publique américaine suscitée par (cette) tuerie», écrit samedi 15 décembre Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France. Une messe sera célébrée à cette intention dimanche 16 décembre à 18h30 en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Un jeune forcené de 20 ans, armé de deux armes semi-automatiques, a fait irruption dans l’école primaire Sandy Hook et a ouvert le feu sur les enfants et les adultes présents sur les lieux, tuant 27 personnes, dont 20 enfants. Le tueur s’est ensuite donné la mort.
La Conférence des évêques de France déplore dans son communiqué «cette tragédie incompréhensible, signe de la violence structurelle qui peut régner dans notre monde, nous laisse sans mot». En ce temps de préparation de Noël, «on ne peut que redire que l’Espérance et la Paix doivent prendre le dessus en chacun. Nous confions à Dieu les victimes et leurs familles», écrit Mgr Podvin.
Mgr Jerald A. Doyle, administrateur diocésain du diocèse de Bridgeport, dans lequel s’est déroulée la tragédie, a tout de suite offert l’aide de son diocèse pour aider les familles des victimes. Dans un message qu’il lui a adressé au nom du pape Benoît XVI le cardinal Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, qualifie ce carnage de «tragédie insensée».
Le cardinal secrétaire d’Etat souligne que le pape lui a demandé de transmettre aux familles des victimes et à tous ceux qui ont été affectés par cet évènement choquant sa douleur sincère et l’assurance de ses prières. Suite à cette tragédie absurde, écrit le cardinal Bertone, «Benoît XVI demande à Dieu de consoler tous ceux qui pleurent et de soutenir spirituellement la communauté tout entière afin que triomphent sur la violence le pouvoir du pardon, de l’espérance et de l’amour qui réconcilie».
Très ému, apparaissant à la télévision, le président Barak Obama a dénoncé un crime «haineux» et ordonné que les drapeaux soient mis en berne sur tous les bâtiments publics pendant quatre jours. Le gouverneur du Connecticut, Dan Malloy a demandé pour sa part que tous les citoyens américains et dans le monde qui ont proposé leur aide prient pour les victimes.
Après cette nouvelle tuerie, qui s’ajoute à de nombreuses autres ces dernières années à travers les Etats-Unis, des voix se font entendre pour que le gouvernement américain prenne enfin des mesures pour mieux contrôler le commerce des armes à feu dans le pays. Le président Obama a laissé entendre qu’il souhaite proposer des mesures dans ce sens. Il avait cependant déjà fait ce genre de promesses lors de la campagne électorale de 2008 mais avait baissé le ton devant le lobby des armes représenté par la puissante National Rifle Association (NRA), qui base son combat pour les armes à feu sur le deuxième amendement de la Constitution américaine.
Les pro-armes militent en ce moment pour autoriser le port d’armes dans les zones «gun-free», à savoir les écoles, les églises et les hôpitaux. Ils lancent une pétition sur internet destinée à l’administration Obama au même moment que se déroulait la tragédie de Newton, avec l’argument que «les taux de crime régressent quand les gens sont mieux armés». Ils proposent «Une arme à feu dans chaque salle de classe».
(Cf. A gun in every classroom. Arm every teacher and principal to defend themselves and their students during an attack. https://petitions.whitehouse.gov/petition/gun-every-classroom-arm-every-teacher-and-principal-defend-themselves-and-their-students-during/BR1Wj8cc) (apic/newsva/cef/be)
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