Sur fond de tensions religieuses
New Delhi, 27 novembre 2012 (Apic) Le gouvernement de l’Etat indien du Kerala, au sud du pays, a annoncée la création d’une commission chargée de défendre les droits des minorités. En même temps, le bon équilibre intercommunautaire de l’Etat s’affaiblit.
Les minorités religieuses du Kerala attendaient depuis longtemps la création de cette commission, rapporte le 26 novembre l’agence d’information des missions étrangères de Paris, Eglises d’Asie. De telles instances sont déjà établies sur plus de la moitié du territoire de l’Union indienne.
Fondée sur le modèle de la commission fédérale, celle pour les minorités du Kerala sera constituée de trois membres, dont une femme. Elle aura tout pouvoir pour agir dans les différents domaines concernant les droits des minorités ethniques, religieuses et culturelles. Elle pourra prendre les mesures nécessaires afin de sanctionner les violences ou infractions commises à l’égard de celles-ci.
Il y a peu encore, le Kerala semblait avoir été épargné par les vagues de violences et d’extrémisme qui ont secoué l’Inde. Mais l’équilibre intercommunautaire que lui enviaient ses voisins donne aujourd’hui des signes de faiblesse. L’influence grandissante des islamistes dans le nord de l’Etat, les passes d’armes entre l’Eglise catholique et le gouvernement communiste, les tensions entre chrétiens et musulmans, sont autant d’indicateurs d’un changement dans le statut dont bénéficiaient les minorités au Kerala. Les musulmans se plaignent aussi d’être les victimes d’une «campagne d’intolérance» et de violence de la part de groupes extrémistes hindous.
Aux côtés des hindous qui forment la majorité des 34 millions d’habitants de l’Etat, les musulmans sont estimés entre 20 et 25 % , les chrétiens entre 16 et 22 % , tandis que les sikhs, les parsis, les bouddhistes et les membres d’autres religions se partagent le pourcentage restant. (apic/eda/rz)
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