’Vatileaks’: La défense de Claudio Sciarpelletti minimise son amitié avec Paolo Gabriele

Pas de contacts fréquents

Rome, 5 novembre 2012 (Apic) La première audience du procès de Claudio Sciarpelletti, dans le cadre de l’affaire des ’Vatileaks’, a eu lieu le 5 novembre 2012 au Vatican. La défense de Claudio Sciarpelletti, accusé de complicité avec l’ex-majordome du pape, a minimisé ses relations d’amitié avec Paolo Gabriele. Ce dernier ,récemment condamné à un an et six mois de prison pour vol aggravé, témoignera en deuxième séance, le 10 novembre 2012.

Selon Gianluca Benedetti, avocat de l’ancien analyste programmateur de la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège Claudio Sciarpelletti, l’accusation de complicité à l’encontre de son client se fonde sur le témoignage d’un «informateur inconnu», un officiel «anonyme» de la Secrétairerie d’Etat. A ses yeux, «on ne peut supposer une amitié» sur la seule base d’un tel témoignage. L’avocat a souligné que Claudio Sciarpelletti n’avait jamais nié qu’il existait des relations d’amitié entre son client et l’ancien majordome. Mais qu’il ne s’agissait pas d’une «grande amitié». Il a assuré qu’il n’y avait pas de «contacts fréquents» entre les deux hommes.

Pour appuyer cette ligne de défense, Gianluca Benedetti a précisé que Paolo Gabriele avait été le seul à refuser que son ordinateur, quoiqu’»obsolète», soit touché et remplacé par son client. Preuve selon lui qu’il n’existait pas entre eux «une telle complicité».

Mgr Polvani à la barre

Lors de l’audience, quatre des cinq témoins convoqués étaient présents. Le commandant de la Gendarmerie du Vatican, Domenico Giani, n’avait pu se rendre au tribunal car il participait à l’Assemblée générale d’Interpol à Rome. Quant aux autres témoins, Paolo Gabriele, William Kloter, vice-commandant de la Garde suisse, Gauzzi Broccoletti, le gendarme qui a procédé à l’arrestation de l’informaticien, et Mgr Carlo Polvani, responsable de l’information à la Secrétairerie d’Etat, ils ont assisté à la séance sans être appelés à la barre.

Trois versions différentes

Claudio Sciarpelletti comparaissait pour complicité de recel et entrave à la justice. Une enveloppe scellée renfermant des documents, non confidentiels selon son avocat, liés au majordome du pape et aux ’Vatileaks’ avait été retrouvée lors d’une perquisition à son domicile, le 25 mai dernier. Dans un premier temps, l’informaticien avait assuré que cette enveloppe lui avait été confiée par Paolo Gabriele.

Il avait ensuite changé de version et affirmé qu’elle lui avait été remise par un prélat de la curie qui l’avait chargé de la remettre à l’ancien majordome de Benoît XVI. Au cours de l’audience du 5 novembre, le tribunal a parlé de trois versions différentes, justifiées selon la défense par «l’état émotif» de son client lors de son arrestation et des interrogatoires qui ont suivi. (apic/imedia/mm/cp/rz)

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