Rome: Les Pères synodaux prient pour la Syrie et débattent de la situation de l’Eglise

Entre médias et fondamentalistes, les chrétiens sous la menace

Rome, 9 octobre 2012 (Apic) Toute l’assemblée des Pères synodaux a prié le 9 octobre pour la Syrie, où les violences font rage depuis près d’un an et demi, rapporte «Radio Vatican». Les interventions libres lors du Synode sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, à Rome, ont permis de débattre de la situation de l’Eglise 50 ans après le Concile Vatican II.

La méditation spirituelle de Mgr Joseph Absi, archevêque titulaire des Grecs-Melkites en Syrie, a été un temps fort de la matinée, avant le début des travaux. Le secrétaire générale du Synode, Mgr Nikola Eterovic, a ensuite annoncé que toute l’assemblée des Pères s’engageait, à la demande des évêques syriens, à prier pour ce pays.

Après la présentation du premier rapport dans la matinée, les représentants des cinq continents ont exposé leur situation respective. La soirée s’est terminée par une heure d’interventions libres qui ont permis à de nombreux participants de s’exprimer.

«L’Eglise doit faire son examen de conscience»

Faut-il retourner à la case départ ? Prendre pour modèle les premières communautés chrétiennes ? La question était sur bien des lèvres dans la salle du Synode.

Pour le Rapporteur général, le cardinal américain Donald Wuerl, la crise remonte aux années 70-80. Elle résulte d’une catéchèse insuffisante ou incomplète, des aberrations dans la pratique liturgique et de l’ignorance religieuse. «50 ans après l’ouverture du Concile, l’Eglise doit faire son examen de conscience, surmonter le syndrome de l’embarras avec audace et confiance», a lancé l’archevêque de Washington.

Trouver un nouveau dynamisme

Il est temps de trouver un nouveau dynamisme, ont constaté les Pères synodaux. Une tâche difficile, notamment pour les évêques européens, démoralisés par les attaques dont les chrétiens font l’objet, en particulier de la part des médias. Ceci dans un contexte culturel et social critique, voire hostile à l’égard de la religion catholique.

Les pays dits du Sud commencent à leur tour à être touchés par cette hostilité médiatique dans le sillage de la globalisation. Des évêques arabes et africains confrontés aux injustices et à l’intolérance fondamentaliste ont également raconté leurs souffrances en milieu musulman. (apic/radiovatican/rz)

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