Des vandales attaquent l’église orthodoxe roumaine Saint-Georges
Jérusalem, 9 octobre 2012 (Apic) Les chrétiens ont à nouveau été pris pour cible à Jérusalem. Des inconnus s’en sont pris à l’église orthodoxe roumaine Saint-Georges, située tout près du grand quartier juif orthodoxe de Méa Shearim, communique mardi 9 octobre le Patriarcat latin de Jérusalem. C’est la troisième attaque contre des édifices religieux chrétiens à Jérusalem et en Israël ces dernières semaines.
L’église Saint-Georges a été la cible de pierres, de bouteilles et de détritus, selon la police israélienne. Si personne n’a été blessé dans cette agression, la porte d’entrée de l’église a été endommagée. La police israélienne a ouvert une enquête, mais il y a peu de chances que l’on retrouve les auteurs de ces actes. Les responsables chrétiens se font peu d’illusions à ce sujet.
Des extrémistes juifs avaient déjà profané dans la nuit du 1er au 2 octobre le couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem, à deux pas du Cénacle. Les agresseurs sont suspectés de faire partie du mouvement de colons juifs ultranationalistes autoproclamé «Le prix à payer» (price tag). Ils ont à nouveau visé des édifices chrétiens de la région de Jérusalem et ont peint des slogans vilipendant la figure du Christ, le traitant de «fils de p.». Les évêques de Terre Sainte se sont déclarés «profondément consternés» par cette vague de profanations.
Le 4 septembre dernier à l’aube, les extrémistes juifs avaient pris pour cible le couvent des trappistes de Latroun, à 15 km à l’ouest de Jérusalem. Le portail du monastère avait été incendié et des graffitis insultant Jésus, qualifié de «singe», avaient été peints sur les murs. L’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS) a exprimé le 2 octobre sa profonde consternation après la découverte de graffitis en hébreu sur la porte d’entrée du couvent franciscain du Mont Sion à Jérusalem.
L’incident qui s’est passé lundi 8 octobre à Jérusalem survient à la suite de profanations de monastères catholiques ces dernières semaines qui ont suscité les protestations générales des représentants religieux et des dirigeants israéliens et palestiniens. Les évêques catholiques de Terre sainte ont appelé à «un changement du système éducatif dans certaines écoles (israéliennes) où sont enseignés le mépris et l’intolérance» à l’égard des non juifs.
La plupart des rabbins interdisent formellement les agressions contre les chrétiens et leurs institutions, mais sans pouvoir empêcher des actes récurrents de vandalisme attribués à des jeunes appartenant aux milieux ultra-orthodoxes ou d’extrême droite.
Face à la recrudescence des actions anti-chrétiennes (Nouveau Testament déchiré, graffitis à Latroun…) qui ont vivement ému la communauté chrétienne de Terre Sainte, Mgr William Hanna Shomali, évêque auxiliaire du patriarche latin de Jérusalem, estime que l’adoption de lois anti-blasphème serait une bonne idée. «Mais je demande à ce que ce soit fait au niveau international, au niveau de l’ONU, précise-t-il. Je pense qu’on a besoin d’une loi claire et nette qui impose le respect des religions avec des sanctions contre ceux qui profanent les sanctuaires religieux des autres et s’attaquent à leurs symboles. Une loi sans sanction n’est pas une loi respectable», déclare-t-il dans une interview au site du Patriarcat latin de Jérusalem (http://fr.lpj.org) (apic/com/lpj/be)
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