En toile de fond, la distanciation de Mgr Ma Daqin avec le pouvoir
Shangai, 22 août 2012 (Apic) Report sine die de la rentrée des séminaristes, démission forcée d’une religieuse pas assez «coopérative». Après l’ordination le 7 juillet 2012 de Mgr Ma Daqin comme évêque auxiliaire de Shanghai, les autorités chinoises multiplient les pressions sur le diocèse, rapporte le 21 août l’agence d’information des missions étrangères de Paris, Eglises d’Asie. En cause, le retrait du prélat de l’Association patriotique des catholiques chinois, organe servant à imposer la politique de Pékin sur la partie «officielle» de l’Eglise de Chine.
Les autorités ont repoussé sine die la reprise des cours au séminaire régional de Sheshan, grand séminaire administré par le diocèse de Shanghai. La cause en est probablement l’annonce ,faite en la cathédrale de Shanghai par Mgr Ma Daqin, de sa démission des postes qu’il occupait au sein de l’Association patriotique des catholiques chinois.
Au grand séminaire de Sheshan ainsi qu’au petit séminaire de Tailaiqiao, les étudiants ont appris par une note signée de l’évêque «officiel» de Shanghai, Mgr Jin Luxian, que les classes ne reprendraient pas comme prévu à la rentrée, initialement fixée début septembre. Cette dernière est repoussée «jusqu’à nouvel ordre» du fait de «la situation présente», précise la note.
Dès après le 7 juillet, les autorités chinoises avaient lancé une enquête visant les évêques qui étaient présents dans la cathédrale pour l’ordination de Mgr Ma Daqin.
Ce dernier avait été immédiatement placé dans un état similaire à une assignation à résidence à Sheshan. Mgr Ma Daqin s’y trouve toujours. Il ne lui est pas permis de revêtir ses insignes épiscopaux. Une source locale, qui l’a récemment aperçu, le décrit comme «pâle et amaigri».
Les instances «officielles» de l’Eglise en Chine ont également informé, le 17 août, que Sœur Agnès Liu Shujing était «démissionnée» de son office de supérieure générale des religieuses de Notre-Dame de la Présentation, une congrégation diocésaine. Il semble que les autorités reprochent à Soeur Liu de s’être montrée «peu coopérative» dans les jours qui ont précédé l’ordination du 7 juillet. La nouvelle s’était propagée que l’évêque illégitime, Mgr Zhan Silu, serait présent dans la cathédrale.
Les autorités avaient demandé à Soeur Liu de faire en sorte que toutes les religieuses de sa congrégation soient présentes pour l’ordination. Une partie d’entre elles avaient boycotté la cérémonie. Les autorités reprochent maintenant à la religieuse d’avoir tardé à diffuser une note leur ordonnant d’être dans la cathédrale, ce jour-là. (apic/eda/rz)
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