Le souffle de Lourdes draine plus de 500 pèlerins en Gruyère
Grandvillard, 16 août 2012 (Apic) Plus de 500 pèlerins se sont retrouvés à la grotte mariale à Grandvillard, le 15 août 2012, à l’invitation du Groupement des hospitaliers et hospitalières de Lourdes de la Gruyère et environs. Mgr Rémy Berchier a présidé la messe de la fête de l’Assomption. Il a rappelé aux chrétiens leur mission: être des servants et servantes du Seigneur à l’instar de la Vierge Marie.
En cet après-midi ensoleillé de l’Assomption 2012, la commune de Grandvillard, située dans l’Intyamon à 12 km de Bulle, a connu une de ses plus grandes affluences. Bien avant 14h, des pèlerins sont venus de tous les coins du canton de Fribourg. Leur destination: la grotte mariale, située en haut du village, à l’ombre des montagnes, au pied de la cascade de Grandvillard. L’année passée, ils étaient près de 400 pèlerins. Cette année, ils sont plus de 500, malades, accompagnants, fidèles, hospitaliers et hospitalières de Lourdes, à se retrouver sur le site marial inauguré en 1958, lors des festivités du 100e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, à Lourdes.
«Le succès de cette deuxième édition tient essentiellement du bouche à oreille ainsi que des annonces dans les unités pastorales et les journaux», a déclaré Jean-Bernard Tissot, président de la section gruérienne du Groupement des hospitaliers et hospitalières de Lourdes, très ému de voir autant de monde autour de la Vierge Marie. Selon lui, l’objectif de ce pèlerinage est de faire partager le vécu de Lourdes à ceux qui n’ont pas la possibilité d’y participer chaque année. «Nous voulons tout simplement faire souffler l’esprit de Lourdes en Gruyères», a-t-il ajouté. Et Mgr Rémy Berchier, directeur interdiocésain du pèlerinage de printemps de Lourdes, d’ajouter: «Le souffle de Lourdes est bien vécu en ce jour de l’Assomption, parce que Grandvillard réunit les mêmes éléments que le site marial français, à savoir l’eau, la grotte, et les statues de la Vierge Marie et de Sainte Bernadette».
Dans son mot d’accueil l’abbé Claude Deschenaux, curé modérateur de l’Unité pastorale Notre Dame de l’Evi, a affirmé que «tout au long de cette journée, nous sommes conduits par la magnifique prière du ’Magnificat’ de Marie, cette prière qui est un véritable élan d’amour vers Dieu. Avec Marie, nous sommes invités à rendre présent Dieu dans nos vies, à faire en sorte qu’il y soit grand… Et c’est avec Marie, cet après-midi, que nous voulons lui confier toutes nos intentions, celles que nous portons dans notre cœur, mais aussi celles qui nous sont confiées jour après jour».
Revenant dans son homélie à la fête du jour, le vicaire épiscopal de la partie francophone du canton de Fribourg, Mgr Berchier, a rappelé qu’aujourd’hui à travers le monde, les chrétiens cessent leurs travaux ou interrompent leurs vacances pour rejoindre un sanctuaire marial ou une église, pour se plonger dans la prière et dans la contemplation de ce mystère qu’est l’Assomption, pour se mettre en communion avec la Vierge Marie et entrer dans la communion de l’Église. Le peuple de Dieu célèbre aujourd’hui Marie, cette femme dont on a dit si peu.
Pour Mgr Berchier, Marie n’a revendiqué qu’un titre au long de son chemin sur la terre, celui de servante du Seigneur. Elle a accueilli en elle le projet de Dieu: être la Mère de son Fils. Aujourd’hui, elle est élevée dans la gloire du ciel. Sans doute est-elle la première étonnée de ce qui lui arrive? «Désormais dans le ciel, elle est regardée par tous ceux qui nous ont précédés. Elle est regardée par tous les chrétiens aujourd’hui, à travers le monde. Et dans ce regard, il n’y a ni envie, ni jalousie, mais admiration, contemplation, action de grâce et prière. Sa vie, liée à celle de son Fils, s’ouvre à qui veut bien se mettre à son écoute et à son école. Et Marie ne cesse de nous projeter dans la gloire de son Fils. Elle tourne nos regards vers son Fils», a affirmé le vicaire épiscopal.
Marie dynamise l’Église en marche. «En regardant Marie, nous découvrons à la fois la distance qu’il y a entre elle et nous, et d’autre part l’envie, l’appel, l’attirance qu’elle opère sur nous. Marie est en quelque sorte à nouveau ’en espérance’ de l’Église et de chacune et chacun de nous. Tout comme elle se met en chemin pour aller visiter sa cousine Élisabeth, Marie est sans cesse en chemin pour vivre avec nous des Visitations, des rencontres de cœur à cœur, toujours en nous donnant ce qu’elle porte de plus précieux, son Fils», a encore ajouté Mgr Berchier.
«Cette fête de l’Assomption nous rappelle que notre mission est la même que celle de Marie : être la Servante — le Serviteur — du Seigneur, a rappelé le vicaire épiscopal. Que sa Parole se fasse en nous. Ainsi nous donnons Jésus au monde. L’Assomption nous rappelle que nous sommes une Église en chemin. Cette fête nous fait entrevoir l’Église à venir: un peuple glorifié, c’est-à-dire vivant et uni par le Sauveur».
La célébration s’est poursuivie par la bénédiction du Saint Sacrement. Mgr Berchier a aussi béni de l’eau préparée dans de petits flacons, distribuée à la sortie aux pèlerins. Un apéritif a par ailleurs réuni les participants à l’extérieur du site marial. Tout comme la messe, il a été animé par le Chœur-mixte de Grandvillard, ainsi que des cors des Alpes.
Devant cette participation qui dépasse les prévisions, Jean-Bernard Tissot a informé que le Groupement des hospitaliers et hospitalières de Gruyère et environs réfléchit à plusieurs pistes pour mieux accueillir la foule, par exemple la retransmission sur écran géant. La troisième édition est déjà annoncée pour le 15 août 2013. (apic/ea/ggc)
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