Belgique: Dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie, le débat est toujours vif
Bruxelles, 27 mai 2012 (Apic) La Belgique est le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, à avoir légalisé l’euthanasie. Dix ans après sa dépénalisation, le sujet reste sensible en Belgique, où un nombre record de demandes est enregistré chaque année. En 2011, la moyenne dénombrée était de plus de 3 demandes par jour, essentiellement en Flandre, note le site internet catho.be, l’info en continu des médias catholiques belges.
C’est le 28 mai 2002 qu’est entré en vigueur le droit pour chaque malade de «poser ses choix en termes de vie et de mort pour autant qu’il se trouve dans les conditions édictées par la loi». Des conditions réglementent la rédaction d’une demande d’euthanasie. Ainsi, la déclaration anticipée de volonté doit notamment être rédigée selon un formulaire standard défini par la loi.
A côté de ce texte, un recours rapide à l’euthanasie est envisageable, moyennant une demande expresse également régie par la loi. La Belgique est le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, à avoir légalisé l’euthanasie. Depuis 10 ans, un nombre record de demandes est enregistré chaque année, note catho.be.
Tout récemment, des parlementaires du parti flamand S.pa (Socialistische Partij Anders) ont réclamé une extension de la loi, notamment aux mineurs. De telles propositions d’assouplissement des conditions d’autorisation de la loi sont fréquentes. Elles soulignent, avec acuité, la polémique qui subsiste entre tenants et opposants d’une loi qui divise l’opinion publique, et, en écho, politique.
Mais, face à l’euthanasie, l’Eglise catholique en Belgique mentionne d’autres voies, comme les soins palliatifs. Depuis leur apparition en Belgique, ils n’ont cessé de gagner du terrain. De plus en plus de centres hospitaliers disposent d’espaces réservés et adaptés aux personnes en fin de vie. Là, des professionnels accompagnent les malades. La maîtrise de la douleur physique et psychique est leur combat quotidien, pour assurer le plus de dignité et d’humanité dans ces moments extrêmes.
Bien connue du grand public belge, Sœur Léontine (Jozefa de Buysscher dans le siècle) a fondé, en 1990, le premier service de soins palliatifs à la clinique bruxelloise Saint-Jean, l’hôpital, le plus vieux de Bruxelles, en mains des Sœurs hospitalières augustines depuis 1500. Au décès de Sœur Léontine à l’âge de 88 ans, le 19 février dernier, les évêques de Belgique ont estimé que sa mission avait occupé une place essentielle dans les débats sur la fin de vie. (apic/infocatho/be)
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