Delémont : Rencontre avec Mgr Felix Gmür au Centre Saint-François
Delémont 5 mai (Apic) Mgr Felix Gmür a fait salle comble jeudi 3 mai 2012 au Centre Saint-François à Delémont. Invité par le Service de Formation d’Adultes (SFA), l’évêque de Bâle s’est confié durant plus d’une heure sur son parcours et ses convictions.
«L’art le plus beau, c’est celui de la Création de l’Homme. Un ami m’a dit, tu as été nommé évêque parce que tu aimes les gens. C’est vrai, j’aime beaucoup les gens, chacun et chacune dans leur diversité. J’aime les hommes qui sont beaux et les femmes qui sont belles, comme on en voit parfois sur les prospectus, mais j’aime surtout tous les autres car je vois de la beauté dans chacun d’eux.» Au Centre Saint-François à Delémont, Mgr Felix Gmür s’est lancé dans un long monologue improvisé, comme il l’avait déjà fait en janvier à l’aula du Collège Saint-Charles à Porrentruy. Invité par le Service de Formation d’Adultes (SFA), l’évêque du diocèse de Bâle s’est confié sur son parcours, sa vocation et sa vision du monde avec une aisance qui a séduit les cent-vingt personnes venues l’écouter.
«Etre authentique est un défi. Si vous êtes authentique et vrai, ça peut-être dangereux, car vous dévoilez d’une certaine manière ce qui vous habite. Vous vous extériorisez. Je suis un homme spontané, trop authentique parfois, et si l’on me critique pour cela, je me dis, peut-être pour me soulager, que c’est Dieu qui s’extériorise. Dieu s’est extériorisé jusqu’au bout avec l’incarnation de son Fils Jésus Christ.»
Pour passer d’un thème à l’autre, Mgr Felix Gmür se contentera de jeter un œil dans le programme du SFA dans lequel cette rencontre était présentée comme une soirée genre «au coin du feu». Ce fascicule précisait que l’évêque aurait l’occasion de dire ce qu’il croit, ce qui le fait se lever le matin (»le réveil !» dira-t-il sur le ton de la plaisanterie), d’où lui vient l’énergie qui l’habite et de se confier sur sa vision du monde.
«Un monde parfait, c’est quand ce que Dieu veut est identique à ce que je veux. Et là, il y a beaucoup de pièges. C’est dans ma devise épiscopale : ’Comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur’ voir les pièges et ne pas tomber dedans.»
Au terme de son exposé d’une heure, l’évêque invite le public à s’exprimer. Ainsi, quand on lui demande si le Vatican ne serait pas rétrograde, Mgr Felix Gmür répond, «je n’ai pas l’impression que ça recule, mais plutôt que Benoît XVI veut consolider les acquis. Et cela me convient.»
Un spectateur, apparemment admiratif, s’interroge: «Vous apparaissez comme un évêque non conformiste. Est-ce que vous avez déjà eu des problèmes avec ceux qui vous ont nommé ?» Mgr Gmür répond en souriant: «Non, je n’ai pas eu de problèmes. C’est le Saint-Père qui m’a nommé. Je l’ai rencontré une seule fois, juste pour lui serrer la main et il savait quel âge j’avais, où j’avais étudié, que j’étais le successeur de Mgr Kurt Koch et que j’avais un diocèse très diversifié et donc pas facile. Il a ajouté, ce n’est pas une situation confortable. Ce à quoi j’ai répondu que c’était justement ce qui était passionnant.» (apic/Pascal Tissier SIC)
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