Jura : «Samedi saint à vivre ensemble»

«Ça va? Vous n’êtes pas mort?»

Boncourt, 9 avril 2012 (Apic) Le Père Paul-Dominique Marcovits a été l’un des animateurs du «Samedi saint à vivre ensemble» qui s’est déroulé à la Maison des Œuvres de Boncourt, dans le Jura. Ecrivain, prédicateur renommé et animateur du site «lejourduseigneur.com», ce Père dominicain français s’est exprimé de manière très imagée au cours d’une conférence passionnante sur le thème de la résurrection.

«La résurrection, est-ce que j’y crois ? Est-ce aujourd’hui ou pour demain ? En quoi suis-je concerné ? Telles étaient les trois questions formulées pour ce temps communautaire mis sur pied par le Conseil des Orientations pastorales (CdOp) de l’Unité pastorale de l’Eau Vive. Pour répondre à ces interrogations, le Père Marcovits s’est appuyé sur le chapitre 20 de l’évangile selon saint Jean dans lequel la résurrection est racontée de quatre manières différentes.

Habitué à donner des conférences, le Père Paul-Dominique Marcovits a captivé immédiatement son auditoire par une analyse actualisée et très imagée du texte. Maintes fois il fait allusion à la vie de couple d’aujourd’hui ou aux rapports parents-enfants. «Quand je vais chez des amis et que je m’en vais, je plie les draps parce que je ne dormirai plus là la nuit suivante. Quand Pierre est entré dans le tombeau, Jésus n’est plus là mais son linceul est soigneusement plié. Manifestement celui qui était allongé là est parti et n’y reviendra plus. Si on l’avait enlevé, on l’aurait emporté avec son linceul. Il est ressuscité! Ceux qui étaient là ne l’ont pas vu, pas du tout, mais ils comprennent qu’il est vivant. C’est la première expérience racontée par Jean. On n’est pas obligé de mourir en ayant tout compris. Pourquoi? C’est comme ça! Il vaut avoir confiance en Dieu.»

Le sourire de la résurrection

Conseiller spirituel international de la Fraternité Notre Dame de la Résurrection qui accompagne les femmes touchées par un veuvage prématuré, le Père Paul-Dominique Marcovits ne croit pas au hasard des rencontres: «On entre en harmonie avec d’autres personnes. Quand un couple se forme, on dit que c’est le fruit du hasard. Quand on croit en Dieu, on se dit qu’Il était là. Chacun à son histoire et c’est le fil de la vie – notre histoire – qui mène à des rencontres.»

A propos du passage de l’apparition de Jésus ressuscité montrant ses plaies à Thomas, le Père Marcovits évoque le pardon: «Par ce geste, le Christ pardonne. C’est comme s’il disait: Regardez ce que j’ai souffert par amour de vous. Pour moi c’est l’un des sommets de la résurrection: le pardon! Devant quelqu’un qui nous aime, on existe. L’amour c’est éternel de soit!»

Au terme de son exposé, le Père dominicain s’inquiète avec humour: «Ça va? Vous n’êtes pas mort?»

Quand on lui demande pourquoi, même si elles croient à la résurrection, certaines personnes manquent d’enthousiasme, le Père Marcovits marque une pause: «Il y a des gens qui ne sont pas nécessairement des beautés canoniques… mais le visage en dit déjà beaucoup. Il faut travailler le sourire, toujours sourire. Certes, ce n’est pas facile tous les jours, mais vous obtenez tout avec le sourire. Avoir un visage souriant, être habité, c’est énorme ça!» (apic/sic/mp)

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