Une approche pastorale plutôt qu’administrative
Coire, 5 mars 2012 (Apic) Le diocèse de Coire unifie sa pratique face aux sorties d’Eglise. Le diocèse et la «Conférence de Biberbrugg», l’association des Eglises cantonales, ont défini des directives communes entrées en vigueur le 1er janvier 2012. Plutôt qu’une approche uniquement administrative et légale, les responsables sont invités à une attitude d’accueil pastoral.
Le but est un traitement unifié des déclarations de sortie d’Eglise et une approche pastorale responsable des personnes qui sont sorties, indiquent dans un communiqué commun le vicaire épiscopal Joseph Bonnemain, et le président de la «Conférence de Biberbrugg» Stefan Müller.
Les nouvelles directives représentent un équilibre entre le maintien de la portée ecclésiologique d’une déclaration de sortie et l’ouverture pastorale envers les retours ultérieurs. Une pastorale de la réintégration est mise au premier plan.
Les directives règlent les sorties «ordinaires» en six étapes. En premier lieu, et dans tous les cas, on cherchera à établir un contact direct avec les personnes qui font cette demande. Si le contact n’est pas souhaité, les personnes recevront une lettre et un formulaire de sortie expliquant les conséquences de cette démarche.
Les sanctions canoniques ou de droit ecclésiastique ne doivent être prévues que dans les cas où il s’agit d’une apostasie délibérée, d’une hérésie ou d’un schisme. Il faudra dans ces cas-là en référer à l’autorité diocésaine qui autorisera les paroisses à inscrire dans les registres de baptême «a renoncé à la foi» ou «maintient sa position face aux conséquences de la peine canonique de l’excommunication».
De telles mentions vont certainement de moins en moins retenir des personnes, mais elles constituent un obstacle plus grand pour qui souhaiterait un jour réintégrer l’Eglise, note le document. Dans tous les cas où la position de la personne n’est pas à 100% claire, on préférera laisser la question ouverte.
Les directives abordent aussi le problème des personnes sorties de l’Eglise qui souhaitent néanmoins obtenir un service, notamment la célébration d’un sacrement ou des funérailles. Le texte déconseille fortement de fixer un tarif pour dispenser les sacrements, mais rappelle la nécessité d’une solidarité financière. Les responsables sont donc autorisés à demander une contribution adaptée aux capacités économiques des personnes concernées.
Pour les cas d’enfants de personnes sorties de l’Eglise qui fréquentent régulièrement le catéchisme, les responsables devront prendre contact avec les parents afin de clarifier la situation.
Enfin, lorsque la précarité financière de personnes est en cause dans leur décision de sortie d’Eglise, les responsables sont invités à trouver d’autres solutions. (apic/bal/mp)
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