L’occupation et l’insécurité sont leur lot quotidien
Jérusalem, 13 janvier 2012 (Apic) «Nous avons entendu à maintes reprises et avons vu de nos yeux que l’occupation et l’insécurité, la peur et la frustration dominent la vie des gens partout dans le pays», déclarent dans un communiqué publié le 12 janvier à Jérusalem les évêques de la Coordination des conférences épiscopales en solidarité avec l’Eglise en Terre Sainte. On notait parmi eux la présence du Français Michel Dubost, évêque d’Evry, et du Suisse Pierre Bürcher, évêque de Reykjavik, en Islande, et représentant de la Conférence des évêques scandinaves.
Ce groupe d’évêques d’Europe et d’Amérique du Nord mandaté par le Saint-Siège fait chaque année au mois de janvier, depuis 1998, un pèlerinage de solidarité avec la communauté chrétienne locale et rencontre l’Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS).
L’Eglise locale subit actuellement d’intenses pressions politiques et socio-économiques, précisent les évêques dans leur communiqué. Les évêques d’Europe et d’Amérique du Nord ont notamment rencontré des chrétiens dans les paroisses en Cisjordanie, à Gaza, à Jérusalem et en Israël.
Les évêques reconnaissent l’importance d’une reprise du dialogue entre l’Autorité palestinienne et Israël. «Nous faisons écho aux paroles du pape Benoît XVI adressées au corps diplomatique, le 9 Janvier quand il a exprimé son espoir que ce dialogue ’soit maintenu, et que cela conduise à une paix durable qui garantisse le droit des deux peuples à habiter en sécurité dans des Etats souverains et à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ».
«Ce dialogue est menacé et compromis par l’extrémisme et l’intolérance de l’autre, dont les signes ne sont que trop apparents dans les attitudes, les jugements et les actions de tant de personnes à travers le monde aujourd’hui. C’est une préoccupation pour les deux parties et nous faisons appel à la tolérance et à des dirigeants courageux, capables de montrer l’exemple du pardon et de l’humilité, et de promouvoir la coexistence pacifique», écrivent les évêques au terme de leur visite.
Malgré les problèmes graves qu’ils vus cette année sur le terrain, «notre foi nous donne l’espoir et il y a des signes de cet espoir». Parmi ces signes, ils notent le nombre croissant de pèlerins, la coopération et l’amitié interreligieuse dont ils ont pu être les témoins en Galilée, les projets de logements du Patriarcat latin et de la Custodie de Terre Sainte, les efforts humanitaires des organisations catholiques, ainsi que toute une série d’autres initiatives concrètes pour aider la communauté locale. «Toutes ces initiatives, nous les encourageons et les soutenons. Et avant tout notre espoir est nourri par le témoignage continu des communautés chrétiennes que nous avons rencontrées et avec qui nous avons célébré notre foi à Gaza, Naplouse, Jérusalem et en Galilée».
Ils reconnaissent également les progrès réalisés concernant les négociations entre Israël et le Saint-Siège, avec l’espoir d’une très prochaine résolution de ces discussions qui s’éternisent. Après la reconnaissance d’Israël par le Saint-Siège le 30 décembre 1993, et la convention diplomatique du 15 juin 1994, un accord juridique et financier était censé compléter ce dispositif. A l’étude depuis cette date, il n’a pas encore été finalisé, ce qui laisse pour le moins sceptiques les responsables du Vatican. (apic/com/lpj/be)
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