En chemin dans un pays secoué par des affrontements
Ankara, 4 novembre 2011 (Apic) Après 155 jours de marche, les quatre pèlerins suisses en route vers Jérusalem se trouvent en Turquie, près de la frontière syrienne. Malgré les violents troubles qui secouent le pays, ils tiennent à le traverser à pieds, comme ils l’écrivent sur leur blog (www.lassalle-haus.org).
Le groupe s’est renseigné auprès de l’ambassade suisse à Damas, ainsi qu’auprès d’autres personnes qui vivent dans le pays et connaissent la situation, avant de prendre sa décision. La frontière entre la Turquie et la Syrie sera probablement traversée lundi 7 novembre.
Hildegard Aepli, Esther Rüthemann, Franz Mali et Christian Rutishauser ont la chance d’avoir pu établir un contact avec un groupe de trois pèlerins qui traverse actuellement la Syrie et leur transmet des informations sur la situation actuelle dans le pays. Les quatre Suisses avaient déjà établi un itinéraire qui évite les principaux centres et ils seront même prêts à le modifier en cas de nécessité.
Le quatuor a estimé à trois semaines le temps nécessaire pour traverser la Syrie. L’ambassade suisse à Damas leur a proposé d’utiliser les transports publics ou un taxi. Ce qui pourrait constituer une alternative «afin de quitter un endroit devenu dangereux et de tenter de rejoindre une autre région». Le Département fédéral des Affaires étrangères leur a d’ailleurs déconseillé par e-mail de traverser le pays, écrit sur le blog Christian Rutishauser. Ils éviteront cependant des lieux comme Idlib, Hama et Homs, qui sont fortement touchés par les affrontements.
Les quatre pèlerins espèrent rejoindre la Jordanie au début décembre. Ils pourront alors remettre à jour leur blog. Dès le 17 décembre, ils seront accompagnés de 25 autres pèlerins dans la dernière étape de leur périple qui les conduira à Jérusalem, où d’autres Suisses les accueilleront. Ils organiseront alors une conférence de deux jours sur le thème de la paix.
Le pèlerinage a débuté le 2 juin à la Maison Lassalle à Bad Schönbrunn, dans le canton de Zoug. Il conduit les quatre participants à travers l’Europe jusqu’en Asie mineure. Dans leur blog, ils affirment «effectuer chaque jour de belles rencontres, et surtout depuis qu’ils se trouvent en Turquie». Ils ont été une seule fois mal accueillis, traités de racaille et envoyés au diable, c’était en Autriche. Les nuitées à l’hôtel ou dans des auberges ont toujours superbement fonctionné, même sans réservation, affirme Ester Rüthemann. Le logement chez l’habitant est par contre davantage une affaire de chance, du fait qu’ils sont quatre.
Personne n’a songé à arrêter l’expérience, car le temps est au beau fixe dans le groupe, écrit Hildegard Aepli le 29 octobre sur le blog. (apic/am/bb)
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