Menzingen: Controverses autour de la réponse que va donner à Rome la Fraternité Saint-Pie X
Menzingen, 2 novembre 2011 (Apic) Les controverses autour de la réponse que va donner à Rome la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) s’amplifient. Les lefebvristes sont toujours en train d’examiner la réponse à apporter aux propositions vaticanes et n’ont pas encore décidé s’ils se ralliaient ou non à Rome. L’abbé Paul Morgan, supérieur du district britannique de la FSSPX, a cependant fait connaître le refus de la Fraternité, provoquant mercredi 2 novembre une réaction de la Maison généralice à Menzingen, dans le canton de Zoug.
La Maison généralice de la FSSPX a rappelé qu’elle était la «seule habilitée à faire paraître un communiqué officiel ou un commentaire autorisé sur ce sujet». Mardi 1er novembre, le site du district britannique de la FSSPX avait mis en ligne l’édition de novembre de la lettre d’information de son supérieur, l’abbé Paul Morgan. Ce texte a ensuite été retiré.
Depuis la réunion des supérieurs des séminaires et des districts de la de la FSSPX à Albano, en Italie, le 7 octobre 2011, divers commentaires paraissent dans la presse sur la réponse que Mgr Bernard Fellay doit donner aux propositions romaines du 14 septembre 2011. La Maison généralice rappelle que «jusqu’à plus ample informé, on se référera donc au communiqué du 7 octobre 2011». Lors de la réunion d’Albano, le Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, a exposé le contenu du «Préambule doctrinal» que lui avait remis le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors de leur rencontre au Vatican, le 14 septembre dernier.
Après cette réunion de travail, l’étude du «Préambule doctrinal» – dont le contenu demeure toujours confidentiel – s’est poursuivi au niveau du Conseil général de la FSSPX, où un examen approfondi par le Supérieur général et ses deux Assistants, l’abbé Niklaus Pfluger et l’abbé Alain-Marc Nély, devrait permettre de présenter «dans un délai raisonnable une réponse aux propositions romaines».
En attendant, la lettre d’information de l’abbé Paul Morgan (retirée de son site internet) relève, en ce qui concerne les entretiens doctrinaux avec le Vatican, qu’il a été décevant de constater que la commission romaine n’est pas parvenue à comprendre «la rupture entre l’enseignement traditionnel et l’enseignement conciliaire». Elle a insisté au contraire sur «l’herméneutique (interprétation) de la continuité», déclarant que les nouveaux enseignements incluaient et amélioraient l’ancien…
«Aussi vous ne serez peut-être pas surpris d’apprendre que la base doctrinale proposée pour tout accord canonique contient en fait tous les éléments que la Fraternité a constamment rejetés, y compris l’acceptation de la Nouvelle Messe et de Vatican II tels qu’exprimés dans le Nouveau Catéchisme. En effet, le document lui-même donne l’impression qu’il n’y a pas de crise dans l’Eglise», pouvait-on lire sur www.sspx.co.uk, avant que la lettre de l’abbé Morgan ne disparaisse du site.
«Aussi, conclut la lettre de l’abbé Morgan, le consensus déclaré de ceux qui étaient présents était que le ’Préambule doctrinal’ était clairement inacceptable et que le temps n’était certainement pas venu de signer un quelconque accord pratique aussi longtemps que les questions doctrinales resteront exclues. Il a aussi été convenu que la Fraternité devrait continuer son travail en insistant sur les questions doctrinales dans tous ses contacts avec les autorités romaines». (apic/com/be)
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