Le parlement de l’Eglise opposé à son évêque
Coire, 31 octobre 2011 (Apic) La décision de soutenir le centre de consultation «Adebar» est «une violation grave de la foi catholique», écrit Mgr Vitus Huonder, évêque de Coire, dans un communiqué du 31 octobre 2011. «Adebar» accompagne les avortements et propose la «pilule du lendemain» comme moyen chimique pour l’avortement. La directrice du service de consultation, Susanna Siegrist, a quant à elle déclaré que le centre s’occupait très peu d’avortements.
L’évêque de Coire est bien conscient qu’il ne peut rien contre la décision de l’Eglise cantonale, peut-on lire dans son communiqué. Lors de la séance du parlement de l’Eglise cantonale du 26 octobre 2011, le vicaire général Martin Grichting avait demandé au nom de Mgr Vitus Huonder que l’Eglise cantonale ne subventionne plus le centre de consultation «Adebar».
Le diocèse se réfère au Catéchisme de l’Église catholique qui interdit l’avortement, et aussi à l’encyclique «Evangelium Vitae» de Jean Paul II. Ce texte déclare que «la décision d’avorter a souvent pour la mère un caractère dramatique et douloureux». Le respect de la vie d’un innocent passe avant les motifs purement égoïstes et de commodité des personnes. Cela seul constitue, pour l’évêque, le principe directeur des actions de l’Eglise.
«Adebar» est un centre de conseil en planification familiale, sexualité, grossesse et partenariat. Il travaille sur mandat du canton des Grisons. Il a été fondé en 1975. Les deux Eglises cantonales en sont membres fondateurs. Sa directrice, Susanna Siegrist, a déclaré à l’Apic être heureuse du soutien des Eglises. Au parlement de l’Eglise cantonale catholique, 43 députés se sont prononcés pour la poursuite du soutien, six étaient contre. Le résultat confirme la qualité du travail du centre, estime-t-elle.
Susanna Siegrist a aussi précisé que le centre travaille aussi peu que possible dans le domaine des avortements. La question vraiment importante est celle d’une bonne prévention. Mais on respecte la liberté de choix des personnes qui viennent en consultation, conclut-elle.
Le responsable des finances de l’Eglise cantonale des Grisons, Conrad Battaglia, a expliqué à «20 Minuten.ch»: «Nous n’avons pas outrepassé nos compétences. Adebar est en ordre. Nous continuerons à le soutenir». (apic/com/gs/js)
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