Le Zimbabwe est en proie à de graves troubles sociaux | © Jeff Attaway/Flickr/CC BY 2.0
International

Zimbabwe: le Conseil des églises chrétiennes rencontre les responsables de la sécurité

Les principaux leaders du Conseil des églises du Zimbabwe (ZCC) dont l’Eglise catholique est membre observateur, ont rencontré le 25 avril 2019 les chefs des différents corps de sécurité du pays pour échanger sur la situation des droits humains.

En janvier de cette année, 17 personnes ont été retrouvées mortes dans les mains des forces armées, alors que d’autres étaient torturées. Elles étaient toutes accusées d’avoir pris part à des manifestations violentes qui s’étaient produites dans plusieurs provinces, avant de se répandre à Harare et à Bulawayo.

En Août 2018, les forces de défense et de sécurité ont été accusées de réprimer dans le centre de Harare, la capitale, des manifestants qui contestaient des résultats d’élections. Six personnes avaient été tuées et une dizaine d’autres, blessés, lors de cette intervention musclée. Suite à ces violences, les leaders du ZCC étaient montés au créneau. Dans une correspondance au président Emmerson Mngangwa, ils l’ont appelé «à rétablir la stabilité politique».

Relations tendues

A la suite de ces troubles, les dirigeants d’Eglises chrétiennes ont rencontré le vice-président Constantino Chiwenga, puis le ministre de la Défense et des vétérans de la guerre, Oppah Muchinguri Kashiri. Ces entretiens avaient pour but de trouver des solutions aux relations tendues entre les forces de sécurité et les populations.

La réunion des dirigeants des Eglises chrétiennes avec les chefs de la sécurité a lieu un mois après leur rencontre avec le gouverneur de la banque centrale John Mangudya. Lors de cette rencontre, ils lui avaient réclamé des excuses pour avoir induit la nation en erreur, en lui faisant croire que le titre de l’obligation était égal au dollar américain.

Dans une déclaration à la presse, à l’issue leur rencontre avec les chefs de sécurité, le secrétaire général du ZCC, Kenneth Mtata, a souligné que celle-ci «a été très productive».

Les forces de sécurité du Zimbabwe, composées de la police et de l’armée, sont régulièrement accusées d’atteintes aux droits humains depuis l’indépendance du pays, en avril 1980. La communauté internationale se souvient encore du «Gukurahundi», le massacre de près de 20’000 personnes, entre janvier 1983 et 1987, au Matabeleland et au Midlands, dans le sud du pays. (cath.ch/imedia/ibc/bh)

Le Zimbabwe est en proie à de graves troubles sociaux | © Jeff Attaway/Flickr/CC BY 2.0
30 avril 2019 | 08:57
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 1  min.
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