Votations: Mgr Lovey apporte son soutien à la naturalisation facilitée des jeunes étrangers

Mgr Jean-Marie Lovey soutient la naturalisation facilitée des jeunes étrangers de troisième génération, soumise au peuple le 12 février prochain. A double titre: «comme citoyen et comme évêque», explique le responsable du secteur Migration de la conférence des évêques suisses.

En tant que citoyen, l’évêque de Sion trouve normal que les personnes nées en Suisse, qui ont suivi leur scolarité dans le pays et y vivent depuis 25 ans, puissent bénéficier d’une procédure de naturalisation simplifiée. Il y voit un moyen de «renforcer la cohésion sociale».

Comme évêque, il rappelle que «l’Eglise n’a pas de frontière» et souligne le grand nombre de catholiques étrangers qui constituent l’Eglise en Suisse. «En tant qu’évêque, je soutiens toute loi qui met l’accent sur l’intégration au lieu de l’exclusion», explique-t-il à kath.ch.

Des conditions claires

Le 12 février prochain, les Suisses auront à se prononcer sur une modification de la Constitution qui permettrait à des jeunes étrangers dont la famille vit en Suisse depuis trois générations de se faire naturaliser plus facilement.

Pour bénéficier de ces conditions simplifiées, la personne étrangère de troisième génération devra avoir au moins 25 ans, être née en Suisse, être au bénéfice d’une autorisation d’établissement (permis C) et avoir suivi 5 ans de scolarité en Suisse. Au moins l’un des parents devra également répondre à ces deux derniers critères et avoir vécu en Suisse pendant 10 ans au minimum. Enfin, au moins un des grands-parents du candidat devra être né en Suisse, ou être titulaire d’un droit de séjour.

Selon une étude de l’Université de Genève, publiée le 11 décembre 2016, près de 25’000 jeunes – italiens, majoritairement, mais aussi turques et originaires des Balkans – seraient potentiellement concernés par ces mesures. (cath.ch/kath.ch/bal/pp)