Vivre un Carême 2.0 avec les dominicains de «Carême dans la Ville»

Avec «Carême dans la Ville», vivre le Carême sur internet, c’est possible. Lancé par des religieux dominicains français, le projet a déjà séduit près de 130’000 internautes depuis quinze ans. Dans cette édition 2017, les dominicains de Suisse se sont particulièrement investis.

«Carême dans la ville» propose des méditations quotidiennes, vidéos, offices et intentions de prière par mail ou sur smartphone. Démarrée en 2003 par un frère étudiant dominicain du couvent de Lille, la première édition de «Retraite dans la Ville» a fédéré environ 2000 personnes. De quoi donner envie de renouveler l’expérience.

Du 1^er mars au 16 avril 2017, 47 méditations seront assurées par 7 prédicateurs, venant de France, de Suisse, du Cameroun et du Canada. Le thème est centré sur le corps. Un domaine que le frère suisse Michel Fontaine connaît particulièrement, étant lui-même infirmier et docteur en sciences sociales.

Le corps comme fil rouge

«J’ai été approché il y a six mois par mes confrères de Lille pour en charge une semaine de méditations, avec le corps comme fil rouge». Michel Fontaine, prieur du couvent de Genève, s’occupera de la quatrième semaine de Carême, dont l’évangile relate le récit de l’aveugle-né [Jean 4,1-41]. «C’est d’après ce texte que seront inspirées mes méditations. Parler du corps à partir de l’aveugle-né, c’est tout un parcours.»

Limitée à 1500 caractères, les méditations sont introduites en début de semaine par brève une vidéo, mettant en scène le prédicateur. «Avec tous les frères et sœurs du monde entier participants à ce projets, nous nous sommes retrouvés du 17 au 23 décembre dernier au monastère d’Estavayer-le-Lac. Nous avons vécu une intense semaine de retraite. Entre des offices réguliers, nous avons coordonné nos méditations et tourné les petits films. Tout a été fait avant Noël», raconte le dominicain.

«On n’y échappe pas cette fois-ci»

Les sœurs dominicaines du monastère d’Estavayer-le-Lac sont aussi sollicitées. Elles présenteront les méditations de la troisième semaine de Carême, basées sur la rencontre de Jésus et la Samaritaine [Jean 4,1-30]. «Les organisateurs souhaitent chaque année la participation de sœurs dominicaines cloîtrées, explique Sœur Anne-Sophie Porret. Comme nous fêtons nos 700 ans cette année, ils nous ont dit qu’on n’y échapperait pas cette fois-ci», plaisante-t-elle.

A travers le son et l’image

Pour la première fois cette année, les retraitants recevront également une vidéo hebdomadaire le samedi, afin de méditer la Parole à travers le son et l’image. «À partir d’une approche à la fois humaine et spirituelle, ces 7 vidéos présentent des témoins qui, à travers une expérience corporelle, donnent la vie et facilitent l’œuvre de la grâce», précise le communiqué du projet.

En plus de la méditation quotidienne et des temps de prière en ligne, «Retraite dans la Ville» propose aux retraitants de quitter leurs écrans le temps d’une rencontre de Carême dans leur région. «Cela dépendra du nombre d’intéressés en région genevoise, déclare pour sa part Michel Fontaine. Mais si la rencontre se confirme, ce sera durant la soirée du 28 mars au convent de Genève».

A n’importe quel moment

«En s’ouvrant chaque jour du Carême à la Parole de Dieu, nous laissons Dieu se faire une place dans notre vie quotidienne, au milieu de nos soucis, de nos joies, de nos peurs et de nos espérances. Nous laissons Jésus vivre en nous sa Pâque, pour nous entrainer à passer de la mort à la Vie». Tel est le but du projet «Carême dans la Ville», basé au couvent de Lille. «L’avantage est qu’une fois inscrit, l’internaute peut rejoindre la retraite à n’importe quel moment», précise frère Michel Fontaine. (cath.ch/gr)