Rome: L’Observatoire astronomique du Vatican a déménagé dans les jardins de Castel Gandolfo
Visite du pape et de ses collaborateurs
Rome, 18 septembre 2009 (Apic) Benoît XVI a visité le nouveau siège de l’Observatoire astronomique du Vatican, dans les jardins de sa résidence de Castel Gandolfo, au sud de Rome, dans l’après-midi du 16 septembre. Le lendemain, L’Osservatore Romano et Radio Vatican ont publié le récit de cette visite de près d’une heure au cours de laquelle le pape s’est penché sur la collection de météorites des jésuites responsables des lieux.
Depuis son installation en 1578 par Grégoire XIII (1572-1585) dans la ›Tour des vents’, au Vatican, l’Observatoire a déménagé à 3 reprises. Après avoir été installé en 1891 sur la colline vaticane, derrière la basilique Saint-Pierre, l’observatoire astronomique a été transféré en 1935 au-dessus du Palais apostolique de Castel Gandolfo, non loin de Rome, pour s’éloigner des lumières de la ville. Mais, ces dernières années, à la demande de l’entourage de Benoît XVI, les jésuites, en charge de l’institut depuis un siècle environ, avaient été invités à s’éloigner du palais où le pape allemand passe plus de 2 mois chaque été et effectue quelques séjours en cours d’année.
En juin dernier, après plusieurs mois de travaux, ils ont ainsi transféré une nouvelle fois le siège de leur observatoire et se sont installés dans un ancien monastère, au fond des grands et majestueux jardins de la résidence estivale des papes. Ces nouveaux locaux abritent des bureaux, une salle de conférence, une bibliothèque et des salles d’étude, mais pas de lieu d’observation. Celui-ci, en effet, demeure au-dessus du Palais apostolique et ne devrait désormais être accessible que lorsque le pape sera absent des lieux.
Fragments de mars et de la lune
Lors de sa visite, rapportent les media du Vatican, Benoît XVI est passé au milieu des anciens télescopes et des astrolabes, accompagné de quelques proches collaborateurs et guidé par les jésuites. Il s’est particulièrement arrêté devant une vaste collection de météorites et a pris entre ses mains un fragment venu, très probablement, de la planète Mars. Il a aussi «admiré», a rapporté L’Osservatore Romano, un fragment de sol lunaire. Enfin, le pape a feuilleté plusieurs ouvrages anciens parmi lesquels «Sur les mouvements des sphères célestes» de Nicolas Copernic (1473-1543) ou «Principes mathématiques de philosophie naturelle» d’Isaac Newton (1642-1727).
Après être passé dans la petite chapelle de la communauté jésuite, le pape a enfin signé un parchemin sur lequel figurent les noms de ses prédécesseurs venus visiter l’Observatoire du Vatican. Le premier d’entre eux est Pie XI (1922-1939), venu 75 ans plus tôt, jour pour jour, le 16 septembre 1934.
Sur les ondes de Radio Vatican, le directeur de l’Observatoire du Vatican, le père José Gabriel Funes, a qualifié de «familiale» la visite de Benoît XVI, soulignant par ailleurs qu’une «nouvelle étape» commençait pour cette vieille institution.
Directement lié au Saint-Siège et placé sous la direction du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican, l’Observatoire astronomique du Vatican est un institut de recherche scientifique confié à la Compagnie de Jésus depuis le début du 20e siècle. Il s’agit de l’un des observatoires les plus anciens au monde. Une douzaine de jésuites travaillent dans les deux sites de l’Observatoire : à Castel Gandolfo où ils étudient et analysent les données, et à Tucson (Etats-Unis), où se déroule l’activité d’observation depuis 1981 en raison de la pureté du ciel. (apic/imedia/ami/bb)