Le Vatican a publié le calendrier des prochaines cérémonies présidées par le pape François (Photo: flickr/catholicism/CC BY-NC-SA 2.0)
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Les violences religieuses «profanent» le nom de Dieu, réaffirme le pape

Le pape François a rencontré, le 3 novembre 2016 au Vatican, des représentants de diverses religions, dont les membres du Conseil français du culte musulman (CFCM). Le pontife les a invités à réfléchir sur le thème de la miséricorde et du pardon, réaffirmant que les violences religieuses «profanent» le nom de Dieu.

Devant environ 200 représentants – chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, hindouistes – le pape a rappelé l’importance de la miséricorde, familière à de nombreuses traditions religieuses et culturelles, et faite de compassion et de non-violence.

Ainsi se définit l’âme «vraiment» religieuse, a-t-il ajouté, celle qui rejette la tentation de la force. Déplorant les nombreuses violences, conflits, attaques terroristes, de chaque jour, le pontife a poursuivi: «il est terrible que pour justifier une telle barbarie, il soit invoqué le nom d’une religion ou de Dieu lui-même».

Le drame du mal

De telles attitudes iniques profanent le nom de Dieu et «polluent» la recherche religieuse de l’homme. Le pape a ainsi réitéré sa condamnation de la violence au nom de Dieu, faite à Assise en septembre dernier, et lors de la mort du Père Hamel, assassiné par deux djihadistes, en juillet, dans une église de la banlieue de Rouen.

Pour le pontife, cela s’explique par le «drame du mal» et de notre liberté. Face à cette énigme, qui interroge chaque expérience religieuse, subsiste l’amour miséricordieux, comme une mère devant le pire mal commis par son fils.

L’importance du pardon

Le pape François a présenté le pardon et la miséricorde comme un «port sûr». Pour les catholiques, a-t-il précisé, l’Année de la miséricorde permet d’être pardonnés et de pardonner «à nos débiteurs». Le pardon est «certainement le plus grand don que nous puissions faire aux autres, parce que cela coûte le plus, mais aussi parce qu’il nous rend plus semblables à Dieu», a expliqué le successeur de Pierre.

Sans «syncrétisme», le pontife a ainsi salué l’importance de la rencontre entre les différentes traditions religieuses, non seulement en réponse à la nécessité d’aujourd’hui, mais comme un appel à l’amour, «âme de toute expression religieuse authentique».

Parties prenantes de la délégation, les membres du Conseil français du culte musulman (CFCM), dont son président Anouar Kbibech, doivent ensuite avoir un déjeuner de travail avec le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. Les représentants du CFCM sont accompagnés de Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry (France) et du Père Vincent Feroldi, chargés du dialogue interreligieux à la Conférence des évêques de France (CEF). Le 2 novembre, la délégation avait été reçue à l’ambassade de France près le Saint-Siège. (cath.ch-apic/imedia/ap/rz)

Le Vatican a publié le calendrier des prochaines cérémonies présidées par le pape François
3 novembre 2016 | 14:13
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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