Vers la fin du procès Vatileaks 2

La fin du procès «Vatileaks 2» se profile. Les prochaines audiences ont été fixées aux 4, 5 et 6 juillet 2016, et seront dédiées au réquisitoire de l’accusation puis à la plaidoirie de la défense.

Ces dates ont été fixées le 14 juin au Tribunal du Vatican, lors de la 17e audience du procès, au cours de laquelle le journaliste italien Gianluigi Nuzzi, auteur du livre Chemin de croix sur les dérives financières du Vatican, ainsi que deux experts, ont été entendus.

Gianluigi Nuzzi, accusé d’avoir divulgué des informations confidentielles sur les finances du Saint-Siège, a réfuté certaines des affirmations du gendarme Stefano De Santis, entendu précédemment. Il a nié avoir reçu de la part de Francesca Chaouqui, ex-collaboratrice du Saint-Siège également accusée dans ce procès, un document secret sur le Vatican asset management (VAM), l’organisme de gestion – jamais mis en place – des investissements du petit Etat. Il a par ailleurs noté qu’au moment de la publication de son livre, plusieurs médias avaient déjà publié des informations bien plus détaillées sur le VAM.

L’accusé Mgr Balda en semi-liberté dans la cité du Vatican

Le journaliste a également réfuté avoir eu une correspondance par mail «importante» avec Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, autre principal accusé du procès «Vatileaks 2». Ce dernier, depuis la semaine dernière, n’est plus en détention, mais en semi-liberté au sein de l’Etat de la Cité du Vatican. Il continue cependant de loger dans la caserne de la Gendarmerie vaticane où il dit se sentir «en sécurité».
Au cours de l’audience, deux experts informatiques, ayant travaillé en collaboration avec la Gendarmerie vaticane pour extraire des données issues des téléphones portables et de l’ordinateur de Mgr Vallejo Balda, ont confirmé l’authenticité des documents.

L’avocate de Francesca Chaouqui s’est étonnée que les experts n’aient pas eu un accès direct à l’ordinateur de Mgr Vallejo Balda – mais seulement à son compte Gmail – ni aux procès verbaux de la saisie de son matériel. Après l’avoir réclamée, l’avocate a finalement renoncé à la nomination d’un troisième expert. Sa cliente, ayant mis au monde dans la matinée un petit garçon nommé Pietro Elia Antonio, n’était pas présente à l’audience. (cath.ch-apic/imedia/bl/gr)