Venezuela: les évêques remercient le pape pour le soutien dans la crise
Mgr José Luis Azuaje Ayala, président de la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV), a exprimé le 14 juillet 2019 sa reconnaissance pour le soutien offert par le pape François dans la crise actuelle du pays sud-américain. Exprimant sa proximité avec le peuple vénézuélien, José Maria Bergoglio a souhaité un accord politique qui mette fin aux souffrances de la population.
«Cela nous remplit de joie chaque fois que le chef de l’Eglise catholique est avec nous», a confié Mgr José Luis Azuaje Ayala lors d’un long entretien à Vatican News. Au nom ds évêques vénézuéliens, il a notamment remercier le pape pour «tout ce qu’il fait» pour leur pays.
Décalage entre dirigeants et population
Le prélat vénézuélien n’a pas mâché ses mots. Selon lui, les dirigeants du Venezuela «sont comme dans une bulle, ils n’ont pas de contact avec le peuple, ne savent rien du peuple». Les Vénézuéliens vivent une «situation dramatique», a-t-il ajouté. Face à cette situation, beaucoup attendent un «messie» qui résoudrait tout.
Pour Mgr Azuaje, ce décalage s’explique par le fait que le pape n’est pas seulement un chef spirituel, mais aussi le chef de l’Etat du Vatican. Pour cette raison, la relation avec la République vénézuélienne doit être «très respectueuse». Ceci n’empêche toutefois pas le pape de manifester sa proximité pour le peuple qui souffre.
Éviter une «imprudence pastorale»
Pour l’évêque vénézuélien, l’action du Pape est réelle, mais discrète. Elle se manifestera pleinement dans plusieurs années, lorsque des historiens se pencheront dessus.
Le jour même de la publication de l’entretien, le pape François a de nouveau exprimé publiquement son soutien au peuple vénézuélien, «particulièrement éprouvé par la crise qui perdure». Il a ainsi souhaité un accord politique qui mette fin aux «souffrances» des habitants et bénéficie à tout le pays.
Dans l’avion de retour du Panama en janvier dernier, le pape avait expliqué sa position au sujet de la situation politique au Venezuela. «Je soutiens tout le peuple vénézuélien, un peuple qui est en train de souffrir, que ce soit d’un côté ou de l’autre, tout le peuple souffre. Si je commençais à dire faites ceci ou faites cela, je me mettrais dans un rôle que je ne connais pas, ce serait une imprudence pastorale de ma part et je ferais du mal.» (IMEDIA/Cath.ch/XLN/DP)