La sombre affaire des "Vatileaks 2" touche des employés du Saint-Siège (Photo: Flickr/Diana Robinson/CC BY-NC-ND 2.0)
Vatican

Vatileaks 2: Les avocats des deux principaux accusés plaident l'acquittement

Les avocats des deux principaux accusés du procès Vatileaks 2 ont demandé l’acquittement de leurs clients, le 5 juillet 2016.

La veille, le parquet avait réclamé trois ans et un mois de prison pour le prélat espagnol Mgr Lucio Angel Vallejo Balda, et trois ans et neuf mois de réclusion pour l’Italienne Francesca Chaouqui, consultante en communication, tous deux jugés pour «association de malfaiteurs» mais aussi pour «vol et divulgation illégale d’informations confidentielles».

Anciens membres de la commission d’étude sur la réforme financière et administrative du Vatican (COSEA), ils sont accusés d’avoir transmis des documents confidentiels à deux journalistes italiens. Lors de la 19e audience de ce procès au long cours, entamé fin novembre 2015, dans la petite salle du Tribunal du Vatican, l’avocate de Mgr Vallejo Balda a demandé que son client soit acquitté, arguant principalement du fait que les documents apparus dans les ouvrages de Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi étaient déjà parus auparavant dans la presse. Mais aussi parce qu’il a reconnu dès le début du procès avoir transmis des documents aux journalistes.

L’avocate Emanuela Bellardini a également mis en avant les «pressions» subies par le prélat de la part de l’autre principale accusée, Francesca Chaouqui. Elle a évoqué ses menaces sur le prélat espagnol et donné lecture de messages peu appropriés dans lesquels elle le traite notamment de «ver de terre», de «demi pédé», ou le menace en ces termes: «Si tu parles encore de moi ainsi, je te détruis dans la presse».

L’acquittement demandé pour Francesca Chaouqui

Dans sa plaidoirie, l’avocate de Francesca Chaouqui a elle aussi demandé l’acquittement de la jeune femme, au prétexte qu’elle n’aurait pour sa part transmis aucun document aux deux journalistes. L’avocate a estimé que sa cliente avait déjà payé un prix très élevé – en particulier à travers la presse – au fil de ce procès fondé selon elle «sur des bavardages et non des faits». Si elle a reconnu que Francesca Chaouqui était arrogante, présomptueuse et indisciplinée, elle a jugé que cela n’était pas condamnable.

Lors d’une nouvelle audience, le 6 juillet, les avocats des trois autres accusés – dont Nicola Maio, l’assistant de Mgr Vallejo Baldo – prendront la parole. Le procureur pourra alors encore répliquer. Dès lors, il est probable que la sentence soit prononcée le lendemain, 7 juillet. (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)

La sombre affaire des «Vatileaks 2» touche des employés du Saint-Siège
5 juillet 2016 | 16:28
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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