Le Vatican réunit les grands noms de la cosmologie contemporaine
L’Observatoire astronomique du Vatican organise du 9 au 12 mai 2017 un congrès à Castel Gandolfo, au sud de Rome, intitulé ›Trous noirs, ondes gravitationnelles et singularités de l’espace-temps’. Cet événement a été présenté à la presse le 8 mai par le Père jésuite américain Guy Consolmagno, directeur de l’Observatoire depuis 2015. Il réunira des scientifiques de renom, dont plusieurs primés internationalement.
Ce congrès, a expliqué le jésuite, est organisé à l’occasion du 90e anniversaire de la formulation de la théorie de l’expansion de l’univers par Georges Lemaître, en 1927. Considéré comme «le père de la théorie du Big-Bang», Georges Lemaître était également prêtre. En 1960, il est nommé prélat par Jean XXIII ainsi que président de l’Académie pontificale des sciences.
Un des buts de la conférence, a poursuivi le Père Consolmagno, sera «d’encourager une interaction fructueuse entre les participants […] et de créer un environnement adéquat pour l’émergence de nouvelles directions de recherche pour la cosmologie contemporaine». Tous les 35 participants à cette conférence sont des scientifiques de renoms, comme Gerald’t Hooft, prix Nobel de physique 1999, ou Roger Penrose, récipiendaire du prix Wolf de physique 1988.
Interrogé sur le rapport entre science et foi dans la perspective de la théorie du Big-Bang, le directeur de l’Observatoire du Vatican a considéré qu’il ne fallait pas attendre de la science mathématique qu’elle démontre l’existence de Dieu.
Ainsi, réduire Dieu à une force mécanique qui aurait déclenché le Big-Bang n’est pas pertinent pour lui, car cela «réduit Dieu à un Dieu naturel, tel Jupiter lançant des éclairs de feu». A l’inverse, a-t-il poursuivi, il faut considérer que «chaque instant existe parce que (Dieu) l’a voulu». (cath.ch/imedia/xln/pp)