Le Vatican crée un réseau mondial de lutte contre la corruption
Un réseau mondial sera créé pour réveiller les consciences, les éduquer afin de mieux combattre la corruption. Un document final en ce sens a été publié le 1er août 2017 au Vatican, par le dicastère pour le Développement humain intégral. Il définit les objectifs d’un Conseil international sur la justice, la corruption, le crime organisé et les mafias, rapporte Radio Vatican.
Des membres du clergé, de la magistrature, d’associations engagées contre la corruption ou des victimes de ce fléau, ont été rassemblées le 15 juin dernier par le dicastère pour le Développement humain intégral, en collaboration avec l’Académie des sciences sociales, au Vatican. A la suite de ce débat international sur la corruption, le document final a été publié le 1er août. La possibilité d’excommunication pour de tels faits sera étudiée par ce Conseil international mis en place à partir de septembre par le Vatican. Pour passer de l’indifférence au combat, le Conseil se propose d’agir à trois niveau: l’éducation, la culture et la citoyenneté.
La corruption, une forme de blasphème
Pour mieux comprendre ce qui se trame derrière la corruption, le conseil donnera plusieurs définitions du concept à partir des propos du cardinal Turkson dans le livre entretien Corrosione, préfacé par le pape François et publié mi-juin dernier. Le pape qualifiait alors la corruption de «pire des plaies sociales», de «forme de blasphème» et de «cancer».
Le Conseil établira un réseau international, «ce qu’est déjà l’Eglise», dont les membres, s’ils veulent éduquer, doivent être eux-mêmes des «maîtres crédibles». L’Eglise est ainsi invitée à faire preuve de «courage, de capacité décisionnaire, de transparence, d’esprit de collaboration et de créativité».
Excommunier les mafieux
Le Conseil prône l’éducation et l’instruction pour générer une mentalité de liberté et de justice, en vue du bien commun.
Avec l’aide des conférences épiscopales et des églises locales, le Conseil approfondira ses réflexions sur l’excommunication des mafieux et des organisations criminelles.
Le Conseil élaborera également une pensée politique, avec une attention particulière pour la démocratie et la laïcité, afin «d’illuminer l’action des institutions pour que les traités internationaux soient réellement appliqués et que les législations soient harmonisées afin de poursuivre au mieux les tentacules du crime, qui dépasse les frontières des Etats». (cath.ch/rv/rz)