Les Valaisans à Rome dans la «joie» de la miséricorde
Quatre cent Valaisans ont vécu, dans la «joie», le 22 octobre 2016 une cérémonie pénitentielle à Saint-Jean-du-Latran qui a lancé le début de leur pèlerinage diocésain à Rome. Les jeunes ont passé la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre parmi des milliers de pèlerins venus du monde entier.
«Vivre le sacrement de réconciliation est un moment très beau et très fort, surtout ici à la basilique Saint-Jean-de-Latran, la cathédrale du pape», s’enthousiasme Mgr Jean Scarcella, Père-abbé de Saint-Maurice (VS). Il résume le sentiment des pèlerins du diocèse de Sion arrivés à Rome la veille. «Il n’y a ni effort, ni retenue de la part des pèlerins. Cela se passe naturellement et dans une grande joie», ajoute la Mgr Scarcella. Il a dit retrouver l’ambiance très familiale du Valais.
La miséricorde, un «grand cadeau»
Une douzaine de prêtres valaisans qui accompagnent les pèlerins les ont confessés dans le chœur même de la basilique. L’atmosphère de la basilique a favorisé sans doute la «joie» évoquée par la Père-Abbé. La forte luminosité du soleil réverbérée par le marbre et la blancheur des murs de l’édifice, lui ont conféré une atmosphère douce et chaleureuse. «Nous sommes bénis, lance Anne-Marie, cette démarche de réconciliation m’a libérée, j’ai posé mon sac vers le Seigneur. Cela fait chaud au cœur!». La famille Cajeux découvre les lieux. «Nous sommes arrivés à froid, on s’est mis vers le chaud en passant la Porte sainte de cette basilique. C’est un grand cadeau! On devient tout accueil pour recevoir les grâces», se réjouit la maman.
N’ayons pas peur de Dieu
Ce temps de réconciliation a été précédé par une courte cérémonie pénitentielle animée par le vicaire général du diocèse, Pierre-Yves Maillard. Il a mentionné la parabole du fils prodigue. «Ce fils parti a permis à son père de découvrir l’amour miséricordieux qu’il avait pour lui. N’ayons pas peur de Dieu, sourit-il en citant le pape François, parce que nos péchés peuvent être des fautes libératrices dans la perspective de notre vie vécue dans la rédemption». Il s’est réjoui que les églises romaines ne soit pas seulement «des lieux de culture mais, qu’à l’occasion du pèlerinage, elles soient aussi des lieux de célébration».
Seul bémol: les deux groupes des familles et des jeunes qui ont voyagé toute la nuit en car depuis Sion, sont malheureusement arrivés trop tard pour vivre la célébration et recevoir le sacrement de réconciliation. Les bouchons et un accident avaient retardé les cars à l’entrée de la ville.
Les jeunes ont donc commencé leur parcours romain à la basilique Saint-Clément avant de se rendre au pied du château Saint-Ange, point de départ de leur pèlerinage de la miséricorde. Dans une ambiance d’abord détendue puis recueillie, la cinquantaine de jeunes valaisans, parmi lesquels se trouvent deux groupes Relais, ont remonté la Via Della Conziliatione jusqu’à la place Saint-Pierre.
Ravis de vivre cette démarche entre amis, certains ont pu découvrir et comprendre la démarche de la miséricorde. «Je partage une aventure commune avec mes copines du groupe Relais. Cela nous fera de supers souvenirs», se réjouit Margaux. Viviane a retrouvé avec plaisir l’ambiance des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) qu’elle a connue à Cracovie, en Pologne. Elle a eu la surprise de retrouver dans le car deux amies qui avaient cheminé avec elles sur les routes polonaises. «J’ai l’impression de vivre des mini JMJ», lance-t-elle, tout sourire.
Ils se sont relayés pour porter la croix remise au départ de ce pèlerinage. Les abbés Pierre-Yves Pralong et David Roduit ont assuré l’animation spirituelle, respectivement à la guitare et en prière. Un soleil estival donnait des airs de grandes vacances à la célèbre rue menant place St-Pierre, rendue piétonne à l’occasion de l’Année sainte de la miséricorde, et placée sous haute surveillance policière. > Vers le diaporama
Des dizaines de milliers de pèlerins
Après les contrôles de sécurité drastiques où les sacs ont été scannés aux rayons X, ils ont dû patienter une heure place Saint-Pierre, dans une foule dense de dizaines de milliers de pèlerins venus du monde entier, avant de pouvoir franchir le seuil de la Porte sainte de la basilique. «L’Eglise rassemble des gens de tous les pays et de toutes les cultures», a souligné l’abbé David Roduit. Il a rappelé aux jeunes pèlerins, en leur montrant les statues des saints se dressant au sommet des colonnades de la place, que tous les chrétiens sont appelés à la sainteté.
La plupart des jeunes ont été déroutés par la masse de pèlerins qui ont patienté comme eux pour passer la Porte de la miséricorde. La foule dans le flot de laquelle ils se sont ensuite trouvés entraînés ne leur a pas permis de profiter de la visite de la basilique comme ils l’auraient souhaité. Pour cette raison, ils se sont promis de revenir. En attendant, ils se réjouissent de la suite du pèlerinage. (cath.ch/bh)