Utah: «L'hostie sanglante» n'était pas un miracle
Une hostie devenue rouge après avoir été plongée dans l’eau, dans une église catholique de l’Utah, au centre-ouest des Etats-Unis, n’était pas miraculeuse. L’Eglise locale a révélé le 16 décembre 2015 que la teinte prise par l’objet sacré était due à une moisissure du blé.
Les images de «l’hostie sanglante» étaient devenues virales sur internet, en novembre. Les investigations menées par le diocèse de Salt Lake City ont cependant démontré qu’il ne s’agissait que d’une réaction chimique résultant de la présence d’une moisissure dans le blé utilisé pour la confection de l’hostie.
Les faits se sont déroulés le 8 novembre, après la communion, à l’église Saint-François-Xavier de Kearns, un quartier de la capitale de l’Utah, rapporte le site internet catholique américain «Crux».
Une Eglise toujours très prudente
La porte-parole du diocèse, Susan Dennin, a expliqué que l’hostie en question n’avait pas été consommée durant la célébration. Conformément aux pratiques de l’Eglise, l’objet avait été plongé dans un bol d’eau pour être dissout. L’hostie est cependant restée intacte et a pris, au cours des jours suivants, une teinte rouge foncée. La paroisse avait décidé dans un premier temps de l’exposer au public, un geste que le diocèse avait qualifié de «prématuré et imprudent». L’évêché a été d’emblée sceptique par rapport au «miracle» et a nommé un comité d’enquête composé de théologiens, de spécialistes du droit canon et de scientifiques.
Suite à une série de tests, les changements observés dans l’hostie ont pu être expliqués par la croissance de la bactérie à l’origine de la rouille brune du blé.
Tout en admettant la possibilité de véritables miracles, le comité a averti que les faux miracles pouvaient «nuire aux sentiments des fidèles et endommager la crédibilité de l’Eglise». Le groupe a rappelé que de tels phénomènes n’étaient pas nécessaires à la foi. (cath.ch-apic/crux/rz)