Suisse: 64e Assemblée mondiale de la Santé
Une vraie solidarité globale est nécessaire
Genève, 20 mai 2011 (Apic) «Nous sommes encore loin d’une couverture sanitaire universelle», a déclaré Mgr Zygmunt Zimowski, chef de la délégation du Saint-Siège. Il s’exprimait le 18 mai 2011, lors de la 64e Assemblée mondiale de la Santé, à Genève en Suisse.
«Nous sommes dans une impasse, où les riches jouissent de niveaux de couverture plus élevés, alors qu’elle manque en revanche à la majorité des personnes pauvres, sachant que celles qui y ont accès doivent souvent soutenir des coûts élevés, parfois désastreux, pour payer les services et les médicaments», a expliqué Mgr Zimowski. Il a rappelé la préoccupation de Benoît XVI pour les millions de personnes qui ne disposent pas d’accès aux services sanitaires.
L’archevêque a lancé un appel en faveur d’une «vraie solidarité globale, au sein de laquelle les pays à hauts revenus ne font pas seulement des promesses, mais tiennent réellement leurs engagements en matière d’aide au développement», a rapporté l’agence Fides. La solidarité entre nations riches et pauvres ne peut être sous-estimée, si l’on veut garantir l’accès universel aux soins médicaux, a poursuivi Mgr Zimowski.
Accent mis sur les enfants
Le Saint-Siège soutient le Plan stratégique de l’OMS sur le sida pour la période 2011-2015. Il met l’accent sur l’élimination des nouveaux cas d’infection chez les enfants, laissés en retrait jusqu’à présent au profit des progrès réalisés dans le traitement des adultes. L’archevêque a souligné «l’importance de la formation afin de changer les comportements humains, et d’une vie responsable comme éléments clefs de la campagne de prévention».
Le chef de la délégation du Saint-Siège s’est dit satisfait de l’attention accordée «à la prévention et au contrôle des maladies non transmissibles et des styles de vie, afin de réduire la mortalité précoce et d’améliorer la qualité de la vie».
Mgr Zimowski s’est adressé à la communauté internationale, pour «qu’elle encourage le transfert de savoir en matière de mesures et d’instruments liés à la prévention des accidents chez les enfants des pays à bas et moyen revenu. Mais aussi qu’elle contribue à améliorer les services d’assistance d’urgence et de réhabilitation destinés aux victimes d’accidents non mortels dans ces pays souvent touchés par des guerres civiles». (apic/fides/sl/ggc)