Une religieuse italienne tuée en Haïti

Sœur Luisa Dell’Orto a été mortellement blessée le 25 juin 2022 lors d’un vol commis dans les rues de Port-au-Prince en Haïti. La missionnaire italienne, dans le pays depuis 20 ans, s’occupait des enfants des rues.

La religieuse italienne, membre des petites sœur de l’Évangile de Charles de Foucauld aurait été victime d’une attaque armée alors qu’elle se trouvait dans la rue, selon les rapports de l’archidiocèse de Milan. Grièvement blessée, elle a été transportée d’urgence à l’hôpital Bernard Mevs, où elle est décédée peu après, deux jours avant son 65e anniversaire.

Elle était l’épine dorsale de Kay Chal, «la maison de Carlo» située dans une banlieue très pauvre de Port-au-Prince. Un lieu de répit pour de nombreux petits Haïtiens, où ils peuvent étudier ou pratiquer de nombreuses activités comme la danse et le basket.

«Nous essayons de donner un coup de main pour reconstruire les valeurs, le sens de la dignité, la possibilité de ne pas être maudit, et qu’avec la Bonne Nouvelle, avec l’Évangile, Dieu aime le peuple haïtien», confiait-elle à Radio Vatican trois ans après la reconstruction du centre détruit dans le tremblement de terre de 2010 grâce à Caritas Italie.

Malgré les risques encourus, sœur Luisa avait décidé de rester. «Restez. Charles de Foucauld disait toujours cela, dans chaque conversation, dans chaque écrit, parce que, disait-il, si quelqu’un de sa famille est malade, ce n’est pas le moment de le laisser seul. C’est à ce moment-là qu’on est le plus proche des gens. Ce peuple devient notre grande famille, la famille aussi des enfants de Dieu, et dans cette famille on partage les joies et les souffrances», expliquait la religieuse.

Hommage du pape François

Le pape François après l’Angélus du 26 juin a exprimé sa proximité avec la communauté, la famille et les proches de la religieuse tuée. «Sœur Luisa a fait de sa vie un don pour les autres jusqu’au martyre», a-t-il affirmé. Le pape a également prié pour le peuple haïtien, et particulièrement pour les enfants, «afin qu’ils puissent avoir un futur plus serein, exempt de misère et de violence». (cath.ch/newsva/imedia/mp)